Le gouvernement doit rendre ses arbitrages sur cet immense chantier de métro qui prévoit 200 km de lignes et 68 stations dans l'agglomération parisienne. La mise en service, échelonnée initialement entre 2019 et 2030, risque d'être retardée.
C'est désormais une certitude : tout ne sera pas fini à temps. Le Grand Paris Express comprend quatre nouvelles lignes de métro automatique (lignes 15 à 18), et des prolongements de la ligne 14. Autour d'une grande ligne circulaire, plusieurs branches doivent relier les deux aéroports d'Orly et de Roissy, le pôle scientifique de Saclay, et désenclaver des villes de Seine-Saint-Denis comme Clichy-sous-Bois et Montfermeil.
Le plus grand projet urbain d'Europe
Les travaux de ce gigantesque chantier ont démarré, mais ont déjà pris du retard. Au nord-ouest de Paris, une inondation a ralenti les travaux, alors que la ligne 15, au sud, pourrait n'être achevée qu'en 2024 au lieu de 2022. Sans compter les autres tronçons où les travaux n'ont toujours pas commencé...
Des coûts pharaoniques?
La Cour des Comptes a déjà demandé une "révision du périmètre du projet et de son phasage". Car la facture s'envole : initialement prévu à 19 milliards d'Euros en 2010, le projet est maintenant chiffré à 35, 08 milliards.
Des élus et citoyens des départements franciliens s'inquiètent. Le Premier Ministre Edouard Philippe devrait donner cette semaine un nouvel échéancier "recalé sur des bases réalistes" selon Elisabeth Borne, la Ministre des transports, qui a tenu à préciser au Sénat, mardi dernier, que "le schéma d'ensemble n'est pas remis en cause".