Deux jours après le cimetière Fontainebleau, une crèche de Melun est taguée d'une croix gammée

Melun avait déjà été victime de tags de croix gammées sur ses édifices en octobre et novembre 2020.

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Après la découverte, lundi, de tags de croix gammées sur près de 70 tombes dans le cimetière principal de la ville de Fontainebleau, c’est au tour de Melun de voir ses bâtiments "marqué" du même symbole. Il a été tagué hier sur les volets en fer de la crèche municipale "Les dauphins". 

Les deux cas présentent des concordances. La même couleur a été utilisée pour faire les tags : le rose flashy ; et deux termes reviennent : "Charles" et "biobananas". Les services de la ville de Fontainebleau ont commencé le nettoyage des tombes profanées ce matin.

La ville de Melun avait déjà été victime de tags de croix gammées sur ses édifices en octobre et novembre 2020, par exemple sur la devanture et la grande fresque de l’espace jeunes Schuman, la passerelle qui enjambe la Pénétrante ou encore le passage souterrain menant vers la gare. Et, une nouvelle fois, le terme "biobananas" était inscrit. D'autres tags similaires alliant les termes 'Charles', 'biobananas' et une croix gammée auraient également été retrouvés à Vert-Saint-Denis et à Vaux-le-Vicomte. La Mairie de Melun avait porté plainte à trois reprises et avait fait effacer les tags. Une enquête avait été ouverte au mois de novembre. Elle s’est accélérée avec les événements de Fontainebleau lundi, avec, toutefois, une différence au niveau de la procédure.

 

Aucune piste écartée

Le parquet de Melun a été saisi de l'ensemble des faits, y compris de ceux de Fontainebleau. "Jusqu’aux événements de Fontainebleau, il y avait seulement des tags. On était en 'contraventionnel' sur des façades. Depuis les tags de Fontainebleau, on est passé en 'délictuel' en raison de la dégradation de sépultures", a confié à France 3 Paris Île-de-France une source policière, proche de l’enquête. "Ce passage en délictuel donne à la police des prérogatives renforcées au niveau du code de procédure pénal et des moyens d’enquête plus coercitifs et plus poussés", a-t-elle ajouté, sans aller plus loin dans le détail, précisant toutefois qu’il y a des "des auditions en cours".

Concernant les inscriptions "biobananas" et "Charles", toutes les hypothèses sont envisagées et croisées. S’agit-il d’une signature ? Y a-t-il une concordance entre "biobananas" et la croix gammée ? Est-ce même une référence au polémique "shoah ananas" de Dieudonné, à un personnage de jeu vidéo, voire à un groupe de musique ? Aucune piste n'est écartée. "La seule référence que nous avons est que 'Biobananas' était un groupe de rave party il y a une vingtaine d'années en Seine-et-Marne", a expliqué le directeur adjoint du cabinet du maire de Melun Nicolas Vergne, cité par nos confrères du Figaro. "On a un tagueur fou qui agit dans la région", a-t-il poursuivi.

Pourtant, à ce stade, rien ne permet de dire si c’est un ou plusieurs individus qui ont procédés à ces tags. L’enquête suit son cours.

 

 

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