Entre 2011 et 2016, la taxe foncière a augmenté de 14% en moyenne en France. En cinq ans, en Île-de-France, la tendance est aussi à la hausse, atteignant par exemple 65% dans le Val-de-Marne.
La note est salée pour les propriétaires immobiliers en Île-de-France. La taxe foncière, l'impôt obligatoire sur les propriétés bâties, n'en finit pas de grimper, selon une étude de l'Union des propriétaires immobiliers : 14,01% en moyenne en France entre 2011 et 2016, entre 20 et 43% pour les départements de la grande couronne et 65% dans le Val-d'Oise.
Cet impôt local, dont le montant est fixé par les collectivités, finance les budgets de ces dernières. Et "malheureusement pour les propriétaires, les collectivités ont tendance à augmenter d'année en année leur taux", note l'Unpi. "Si cette dérive continue, les propriétaires occupants seront asphyxiés et les propriétaires bailleurs ne tireront plus aucune rentabilité de leurs locations", explique le communiqué.
Si le département du Nord bat tous les records de hausse, l'Ile-de-France n'est pas mieux lotie. En Seine-et-Marne, Meaux et Melun enregistrent 21% de hausse. La moyenne pour l'Essonne est de +30% et pour Athis Mons, +54%.
46% de hausse à Gonesse
Dans les Yvelines à Verneuil on a franchi le plafond des 40%, comme à Gonesse dans le Val-d'Oise : plus de 46%. Plus on se rapproche de Paris, à part quelques villes, la hausse est plus modérée : seulement 8,4% pour la capitale grâce à la valeur locative des logements. En revanche, dans les Hauts-de-Seine, la moyenne atteint 15%, mais 32% à Neuilly-sur-Seine.En Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, la progression reste au-dessus de 16%. Mais une ville comme Saint-Ouen ou Ablon dépassent les 31% d'augmentation. La hausse de la taxe foncière va-t-elle s'atténuer ? Rien n'est certain, car la suppression annoncée de la taxe d'habitation pour une bonne partie des Français pourrait accentuer ce phénomène.