Afin d'enrayer le cycle des violences, le gouvernement a annoncé le déploiement de blindés de gendarmerie. Ce samedi auront lieu les obsèques du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier.
À l'issue d'un deuxième comité interministériel de crise en deux jours, Emmanuel Macron s'est félicité de la réponse "rapide et adaptée" des 40 000 policiers et gendarmes mobilisées dans la nuit de jeudi à vendredi, dont des unités d'intervention d'élite.
Il a annoncé des "moyens supplémentaires" sur le terrain ces prochaines nuits. Des blindés de la gendarmerie seront déployés, selon la Première ministre Élisabeth Borne.
Obsèques ce samedi
Les obsèques de l'adolescent sont prévues samedi, a indiqué vendredi Patrick Jarry, le maire de Nanterre, ville à l'ouest de Paris où vivait la victime.
"Il faut continuer d'entourer cette famille, cette maman qui va enterrer son enfant demain", a déclaré M. Jarry devant la presse à l'issue d'une réunion à Matignon, sans donner plus de détails.
"Ces prochaines heures vont être déterminantes et je sais pouvoir compter sur votre engagement sans faille dans le respect des lois et de la déontologie", a écrit le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, aux forces de l'ordre et aux pompiers.
Malgré l'arrestation de 875 personnes dans la nuit de jeudi à vendredi, 492 bâtiments ont été visés, 2 000 véhicules brûlés et des dizaines de magasins pillés, notamment en plein cœur de Paris.
Des communes instaurent des couvre-feux
Emmanuel Macron a appelé "tous les parents à la responsabilité", critiquant l'"instrumentalisation" de la mort de Nahel et demandant aux réseaux sociaux le "retrait" de contenus et l'identification d'utilisateurs liés à ces violences urbaines. Une réunion entre Gérald Darmanin, son collègue du Numérique Jean-Noël Barrot et les plateformes était prévue en début de soirée.
Saisi par une vidéo amateur, le tir à bout portant d'un motard de la police mardi matin sur le jeune Nahel lors d'un contrôle routier à Nanterre, continue à embraser de nombreux quartiers populaires du pays.
Le ministre de l'Intérieur a aussi demandé aux préfets l'arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21h. Certaines communes franciliennes comme Clamart et Meudon (Hauts-de-Seine) instaurent des couvre-feux.