Le recul des terres agricoles au profit de l'urbanisation, la région Ile-de-France est particulièrement concernée par le phénomène. En quarante ans, les 2/3 des surfaces cultivées ont déja été grignotés.
La Chambre d'agriculture d'Ile-de-France s'est penchée sur la diminution des surfaces agricoles. Présentes sur près de la moitié de la région Ile-de-France ces terres demeurent menacées.Dans son rapport annuel publié en 2017, la Fédération nationale des Safer observait que l’artificialisation des terres agricoles avait bien repris, souvent c'est au profit de l'habitat individuel dans des régions où la croissance démographique est importante. L'Ile-de-France est bien sûr concernée.
2.000 hectares de surfaces agricoles en moins chaque année
Ce qu'on appelle le "grignotage" de ces terres cultivées se poursuit donc dans notre région : chaque année près de 2000 hectares disparaissent. Ce phénomène touche tous les départements. La Seine-et-Marne, département le plus étendu de la région, perd 500 hectares chaque année.Les conséquences se mesurent notamment sur le nombre et la taille des exploitations. En Essonne et dans le Val d'Oise par exemple, les exploitations sont moins nombreuses mais 2.5 fois plus grandes qu'auparavant.
Le type de culture évolue également. Certaines activités comme les maraîchers, les exploitations florales et les arboriculteurs diminuent. Les céréales, les oléagineux constituent la majorité de la production dans la région.
A l'heure de la construction du Grand Paris, pour les agriculteurs l'enjeu reste de maintenir un équilibre entre les surfaces agricoles et l'extension des villes et des infrastructures.