Avec ses produits iconiques (comme le fromage de Brie ou le jambon de Paris), l'Île-de-France reste un territoire de tradition rurale. Cependant, l'artificialisation des terres engendre un recul lent mais inexorable de l'agriculture.
La région Île-de-France est certes très urbanisée, elle conserve néanmoins de larges pans de son territoire dédiés à l'agriculture : la moitié de la surface francilienne (600 000 hectares) y est consacrée.
La Seine-et-Marne concentre l'essentiel de ces surfaces (351 000 hectares), devant les Yvelines, l'Essonne et le Val d'Oise. Paris et sa petite couronne n'abritant presque aucune activité agricole.
Essentiellement des céréales
Il existe 4 425 exploitations dans la région (dont 72 à Paris) qui emploient un peu plus de 13 000 personnes. Les moyennes et grandes représentent l'essentiel de ces exploitations (68% contre 46% pour la France métropolitaine). Ainsi, près de 3 500 d'entre-elles cultivent des surfaces supérieures à 150 hectares.
Les céréales représentent l'essentiel de la production francilienne : le blé bien-sûr, mais aussi l'orge et le maïs. Les oléagineux, en particulier le colza, sont aussi très cultivés. Enfin betteraves et dans une moindre mesure, pommes de terre, font partie du mixe agricole.
Le maraîchage représente une part minime du total des surfaces cultivées dans la région (5 500 hectares). Fruits (pommes et poires), lentilles, salades et haricots verts sont les principales productions.
L'élevage en baisse
Il existe plus de 500 exploitations qui pratiquent l'élevage. Un chiffre en forte baisse puisque l'élevage a reculé d’environ 30 % dans la région en 10 ans.
Ce n'est pas le seul secteur qui voit ses exploitants baisser. Au total, 600 fermes ont disparu en 10 ans en Île-de-France. L'horticulture, le maraîchage de fruits et les grandes cultures sont en net recul.
Une profession qui vieillit
En 10 ans, le nombre d'exploitants ayant plus de 60 ans a augmenté de 7 points pour atteindre 30% du nombre total d'agriculteurs possédant leurs terres. Les femmes, dans ce secteur, restent fortement minoritaires (deux-tiers des agriculteurs sont des hommes).
Essor du bio
Le bio reste minoritaire avec 11% et 6% des surfaces cultivées, mais il est en forte augmentation. En 2010, seules 2% d'entre elles l'étaient.
La viticulture, dont 20% de la production est bio, est en très forte hausse : +138%. Il faut dire que le secteur partait de loin, il avait presque disparu de la région après la Seconde Guerre mondiale. Seuls quelques irrésistibles amateurs et associations avaient poursuivi cette tradition régionale (au Moyen Âge, le raisin était largement cultivé en Île-de-France). Aujourd'hui, 19 exploitations ont été recensées dans la région.
Autre spécificité régionale : l'émergence d'une agriculture urbaine à Paris. Alors qu'en 2010, aucune surface agricole n'avait été comptabilisée, il en existe désormais 8.