Le député Renaissance du Val-de-Marne, Guillaume Gouffier Valente, va lancer des consultations pour lutter contre le millefeuille territorial. Il est l’invité de Dimanche en Politique sur France Paris Île-de-France à 11h30.
Avortée lors du dernier quinquennat et pourtant jugée nécessaire, la réforme de la métropole du Grand Paris, aujourd’hui au point mort, pourrait être relancée d’ici la fin de l’année. Le député Renaissance du Val-de-Marne, Guillaume Gouffier Valente, veut préparer un projet de loi pour l’automne prochain.
"Je vais lancer d’ici quelques jours un cycle d’auditions afin de préparer une proposition de loi pour l’automne prochain. Je vais entendre Patrick Ollier, le président de la métropole, les présidents des territoires, des départements, de la région mais aussi des acteurs économiques ou encore de l’enseignement supérieur", explique-t-il.
"On a une métropole illisible avec un schéma financier incompréhensible"
Créée en 2016 à la suite des lois MAPTAM et NOTRE de 2014 et 2015, la métropole du Grand Paris peine à s’affirmer dans l’exercice de ses missions les plus stratégiques. C’est la Cour des comptes qui le dit dans un rapport rendu il y a plus d’un mois, où elle dénonce la complexité de l’organisation territoriale.
Une organisation pour le moins atypique avec une métropole, structure intercommunale qui regroupe 123 communes, mais avec des pouvoirs beaucoup moins importants que ses homologues françaises.
Car le législateur a aussi créé 12 territoires, des établissements publics territoriaux eux aussi structures intercommunales, mais sans relation tutélaire vis-à-vis de la métropole. Ils sont pourtant des lieux de coopération et de pouvoir.
En somme, deux strates d'établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre pour présider aux destinées d’habitants d’une seule et même zone dense.
Différentes visions
"Il faut reformer", clame Guillaume Gouffier Valente. "Le pilotage actuel est déficient. Je veux renforcer les territoires dans un pôle métropolitain, faire donc une métropole des présidents de territoires et mettre ainsi fin à la métropole des maires. Il est important de clarifier les schémas financiers car aujourd’hui, les territoires n’ont pas de visibilité à plus de 2 ans", poursuit-il.
Les débats s’annoncent houleux car si tous s’accordent sur la nécessité d’une réforme pour mettre fin à la complexité du millefeuille territorial actuel, tous ne partagent pas la même vision.
Patrick Ollier plaide, lui, pour la suppression des 12 territoires. Le président (LR) de la métropole du Grand Paris souhaite une métropole des maires avec des pouvoirs renforcés.
Un article de Florent Carrière.