Le Stif a s'est penché sur l'impact de la gratuité des transports en commun, les jours de pollution. Coûts pour la collectivité, fréquentation des bus, trains et métro... Le syndicat des transports d'Île-de-France plaide pour une révision des mesures incitatives.
La gratuité pourquoi pas, mais pas à n'importe quel prix. C'est en substance le message adressé par le Stif, le syndicat des transports d'Île-de-France, aux décideurs. Dans un communiqué, le bureau du Stif indique avoir examiné "les conséquences de la circulation alternée sur les comportements de mobilité des Franciliens", en période de pollution.
5 % d'augmentation du trafic
Selon les chiffres partiels du Stif, le nombre de voyageurs sur le réseau métro, bus et Transilien a augmenté de 5 %, entre les 6 et 9 décembre. Le syndicat des transports s'appuie notamment sur les comptages automatiques des lignes 2, 5 et 9 du métro, qui ont enregistré un trafic en augmentation moyenne de 5 %.50 bus électriques
En parallèle, le Stif pointe du doigt le coût de la mesure de gratuité dans les transports franciliens, décidée les jours de pollution : un total de 23 millions d'euros pour l'année 2016... Une mesure "clairement pas spoutenable financièrement". Le syndicat des transports estime qu'il aurait pu acheter 50 bus électriques, avec cette somme.Suite au constat, le syndicat des transports d'Île-de-France, qui regroupe les opérateurs, le conseil régional d'Île-de-France et l'Etat, suggère des pistes de réflexion : soit une prise en charge de la gratuité des transports par l'Etat ou les collectivités locales, soit un tarif incitatif moins coûteux pour le syndicat.