Une centaine de salariés du Royal Monceau, de militants de la CGT et du CNT ont manifesté mardi devant le palace parisien, plus d'un mois après le début du mouvement de grève qui porte sur les salaires.
Partis en début d'après-midi de l'hôtel Peninsula, qui appartient comme le Royal Monceau au fonds qatari Katara Hospitality, pour se rassembler devant l'hôtel, les manifestants ont scandé "Stop aux miettes, nous ne sommes pas des pigeons" ou "Royal Monceau, tu vas lâcher le morceau".
"Au 33ème jour de grève et après la désignation d'un médiateur par la justice, la direction bloque toujours sur l'augmentation du taux horaire de 2 euros, sur la diminution des cadences et sur la prise en charge de la mutuelle", a assuré à l'AFP Didier Del Rey, responsable de la CGT-Commerce de Paris. Le médiateur désigné après plus de trois semaines de conflit a été reçu lundi matin par la direction et, en fin d'après-midi, il devrait à nouveau rencontrer la direction de l'hôtel avec une délégation d'élus du personnel, selon le syndicaliste. Contactée par l'AFP, "la direction n'a pas souhaité s'exprimer".
"Nous sommes très déterminés. Nous demandons juste une reconnaissance de notre métier", a dit à l'AFP Bakari Kebe, équipier à la cafeteria, soulignant "le travail dur" des salariés.
Environ 70 des 300 employés (femmes de chambre, gouvernantes, valets, équipiers, cuisiniers, serveurs, barmans et plongeurs) du cinq étoiles proche des Champs-Élysées sont en grève depuis le 2 octobre.
La CGT indique dans un communiqué que les propriétaires du Royal Monceau "ont largement les moyens de satisfaire les revendications légitimes des salariés" avec un chiffre d'affaires qui "a progressé de 20% en 2012 et 2013".