Alors qu'un jeune a encore été tué mi-septembre à Corbeil-Essonnes, des médiateurs recrutés par le Département interviennent depuis la rentrée dans les collèges.
À Saint-Michel-sur-Orge (Essonne), depuis la rentrée, Arona Mané est médiateur au collège Nicolas Boileau de la commune. Dans la cour ou dans une salle, il fait de la prévention auprès des élèves : "Ma mission c'est d'identifier tout ce qui est phénomène de harcèlement, de rixes, de cyberharcèlement et le décrochage scolaire".
L'Essonne détient le triste record du nombre d'affrontements entre bandes de jeunes en France. Lors de ces évènements, des mineurs peuvent être gravement blessés voire tués. Pour apaiser les tensions, le Conseil départemental a recruté cinq médiateurs depuis la rentrée, chacun intervient dans deux collèges.
"Le rôle de ces nouveaux adultes dans les établissements, c'est de faire le lien avec tous les autres adultes, qu'ils soient au sein des collèges [...] mais aussi à l'extérieur avec les forces de police, de gendarmerie, avec les services jeunesse des villes. Nous souhaitons, par la mise en place des médiateurs, offrir l'opportunité à tous les jeunes, y compris ceux qui rencontrent des difficultés de se construire et de réussir à l'école."
François Durovray, président (LR) du Conseil départemental de l'Essonne
Une oreille attentive et un dialogue plus direct qui fait l'unanimité du côté des collégiens. En à peine un mois, le personnel éducatif a déjà noté des résultats : "Il n'y a pas d'enjeu de punition, de sanction, la parole est libre" constate Céline Delgutte, la principale du collège où travaille Arona Mané.
Dans les prochaines années, le Conseil municipal espère recruter 25 médiateurs supplémentaires.