Des jeunes de Seine-Saint-Denis vont tenter un pari complètement fou : boucler l'un des marathons les plus difficiles au monde, celui d'Athènes, le 12 novembre prochain. Un projet financé par des entreprises qui prometttent un emploi à celles et ceux qui auront fait preuve de ténacité.
Trottiner sous la pluie dans la grisaille parisienne, le programme ne ferait rêver personne sauf ces 18-20 ans. Loin des sportifs du dimanche, ce sont plutôt des athlètes en devenir. C'est le dernier échauffement aujourd'hui avant le marathon d'Athènes ce dimanche.
"Il y avait beaucoup de douleurs mais la régularité et la discipline, c'est avec ça qu'on va réussir", assure Léo Hamzi, "je vois la ligne d'arrivée à Athènes, j'ai juste hâte d'y être et de donner tout ce qu'on a à donner", résume Mboreha Ahamed. Tous les deux font partie d'un groupe de la Seine-Saint-Denis qui s'est entraîné six heures par semaine pendant quatre mois pour affronter l'un des marathons les plus durs du monde.
Grâce à ce défi sportif, ces filles et garçons en recherche professionnelle ou scolaire ne courent plus après leur avenir. Leur guide et entraîneur s'appelle Malek, un ultramarathonien aguerri. 14 chefs d'entreprise financent son projet, la moitié d'entre eux participent aussi au marathon.
Leur pari fou, pousser ces jeunes à se dépasser : "pour les chefs d'entreprise ce qui compte ce n'est pas qu'ils aient la médaille mais tout le chemin, du démarrage de l'entraînement jusqu'à la ligne d'arrivée. On a travaillé cette qualité remarquable qui est la ténacité", remarque Malek Boukerchi.
Sur la ligne d'arrivée, un emploi, une formation, des contacts et surtout, beaucoup de rêves.