Quelque 200 infirmiers manifestaient mardi à Paris au son des sirènes en direction du ministère de la Santé pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et le "mépris" du gouvernement. Une mobilisation beaucoup plus faible que lors du précédent rassemblement.
Restrictions économiques, manque de personnels, cadences infernales, logique d'entreprise appliquée à l'hôpital, mépris de la profession, mal-être grandissant... Les revendications sont toujours les mêmes mais la mobilisation de ce mardi est moins nettement moins importante que celle du 8 novembre. Ce jour-là, des milliers d'infirmiers et aides-soignants avaient battu le pavé dans un mouvement unitaire inédit depuis 30 ans.
Ce mardi sur le parvis de la gare Montparnasse, la mobilisation est plus difficile et seulement 200 infirmiers sont rassemblés pour dénoncer leurs conditions de travail. Plusieurs organisations mobilisées en novembre n'ont pas réitéré leur appel à la grève.
De nombreuses organisations n'ont pas soutenu le mouvement
La première organisation d'infirmiers libéraux, la FNI, a jugé la date du 24 janvier prématurée dans le contexte de la présidentielle, selon son président Philippe Tisserand.
La Fnesi (étudiants), qui a récemment obtenu l'alignement des bourses dans les filières paramédicales sur celles de l'ensemble du supérieur, a elle préféré privilégier "le dialogue" avec le ministère, selon son président Clément Gautier.
Également représentée le 8 novembre, l'intersyndicale CGT-FO-SUD appelle quant à elle à une grève nationale le 7 mars. De plus, comme à chaque grève, de nombreux personnels sont assignés dans les hôpitaux, a rappelé Nathalie Depoire, présidente de la CNI, la Coordination nationale infirmière.
Quelles sont les revendications ?
Ce mardi les blouses blanches se sont rassemblés sur le parvis de Montparnasse pour réclamer de meilleures conditions de travail. "Assez de blabla, nous voulons des mesures concrètes et de vrais engagements sur les conditions de travail" explique Nathalie Depoire, la présidente de la CNI. "On veut des effectifs correspondant à la charge de travail ... Ce que l'on veut, c'est adapter les effectifs aux besoins réels de patients" poursuit-elle.