Jean-François Martins (MoDem) apporte son soutien à Anne Hidalgo

Elu du 14e arrondissement, Jean-François Martins est le seul conseiller de Paris MoDem. "Tout semble indiquer qu'il n'y aura pas de candidat centriste au premier tour" a-t-il expliqué au journal Le Monde, ajoutant "Je ne veux pas que Nathalie Kosciusko-Morizet soit maire de Paris".

Alors que le rassemblement national entre le MoDem et L'UDI se profile, Jean-François Martins, seul conseiller de Paris MoDem vient d'annoncer dans une interview accordée au Journal Le Monde son soutien à Anne Hidalgo pour la campagne pour les municipales à Paris. 

La candidate PS à la Mairie de Paris a salué ce ralliement dans un communiqué : "Je remercie Jean-François Martins, Conseiller de Paris et du 14e arrondissement, élu sur les listes MoDem en 2008, pour le soutien qu'il m'apporte aujourd'hui et la confiance qu'il me témoigne. Il a toute sa place dans la dynamique de rassemblement que je porte autour des valeurs progressistes, humanistes et écologistes qui sont celles de Paris, à l'opposé de celles de la droite parisienne conservatrice."

A l'origine de ce ralliement, une probable alliance du MoDem et de l'UDI parisiens avec Nathalie Kosciusko-Morizet dès le premier tour. C'est ce qu'explique Jean-François Martins dans Le Monde : "J'aurais aimé vous dire, centriste que je suis, que mon choix allait au centre. Or, tout semble indiquer qu'il n'y aura pas de candidat centriste au premier tour. En tous cas ni Marielle de Sarnez (vice-présidente du MoDem) ni Christian Saint-Etienne (candidat de l'UDI), puisque ceux-ci se dirigent vers une alliance avec l'UMP dès le premier tour. Je me suis donc interrogé, en responsabilité et en liberté, sur le ou la candidat(e) le mieux à même de défendre les valeurs et les idées auxquelles je crois, celles du centre. Et mon choix s'est porté sur Anne Hidalgo." 

Non à NKM

"Ma famille politique reste le MoDem, mais le choix d'une alliance avec cette droite parisienne que j'ai pu observer aux premières loges depuis que je suis devenu conseiller de Paris en 2010, ce n'est pas ce que je souhaite pour les Parisiens. Je ne veux pas que Nathalie Kosciusko-Morizet soit maire de Paris. Je sais que ce n'est pas le bon choix pour Paris " a-t-il ajouté avant de conclure "Je garde de l'estime, de l'amitié, de l'admiration pour François Bayrou, et pour Marielle de Sarnez (qu'il a remplacée au conseil de Paris en 2010, ndlr), qui ont fait des choix courageux. Mais m'allier durablement avec la droite, je ne peux pas participer à cela. J'en ai beaucoup voulu aux socialistes de ne pas avoir saisi la main tendue de François Bayrou en 2012, qui avait fait un geste historique. C'était à ce moment qu'il fallait inventer une majorité pour faire face aux immenses difficultés du pays. Chez Anne Hidalgo j'ai constaté une absence totale de sectarisme. Sa volonté de constituer une majorité large, ouverte, a contribué à mon choix. Elle s'est comportée à l'inverse du niveau national."

Du côté du MoDem, la réaction n'a pas tardé. "La défection de M. Martins qui a choisi de rejoindre le PS est une manœuvre de plus qui illustre la politique des marchandages et des petits arrangements qui caractérise la gestion socialiste à Paris. Ceci intervient alors que le rejet du pouvoir actuel par les Français prend des proportions jamais atteintes. C’est donc le moment des débauchages désespérés. Et ce n’est d'ailleurs, évidemment, pas un hasard que ce ralliement soit mis en scène à la veille du rassemblement du centre, qui peut proposer aux Français un changement et un espoir " a déclaré via un communiqué Yann Wehrling, membre de l'équipe du MoDem Paris, ajoutant "plus que jamais, il apparaît qu’il faut à Paris un changement de gestion, des équipes renouvelées et des pratiques politiques honnêtes. Plus que jamais, il est nécessaire de construire le nouvel espace politique du centre, de le rassembler et de le renforcer, à Paris comme pour toute la France." La direction du MoDem a par ailleurs annoncé la suspension de Jean-François Martins ainsi que le lancement d'une procédure d'exclusion à son encontre.

Jérôme Peyrat, le conseiller politique de Nathalie Kosciusco-Morizet, considère pour sa part que Jean-François Martins  "renonçait à sa liberté" selon ses déclaration recueillies par l'AFP. "C'est quelqu'un qui depuis 2010 vote systématiquement avec le PS et le Front de Gauche", a-t-il ajouté. "C'est une régularisation, il revient aux sources. Il rejoint le camp de l'alignement systématique"



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