JO de Paris 2024 : le Conseil de Paris vote pour le déménagement des bouquinistes

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Une partie des bouquinistes devront quitter les quais de Seine pour des raisons de sécurité à l'approche de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris 2024. Le Conseil de Paris a adopté ce mardi un vœu dans ce sens.

La décision sur le sort des bouquinistes des quais de Seine semble sans appel. Laurent Nuñez, le préfet de police, s'est exprimé ce mardi devant le Conseil de Paris en rappelant "la nécessité" de déplacer les boîtes vertes avant la cérémonie d'ouverture de JO "pour des raisons de sécurité".

"Ces boîtes ne sont pas installées de manière homogène, il y a des interstices. Une foule compacte sur les quais hauts aurait tendance à s'agglomérer à des endroits où on peut voir la parade et cela poserait un certain nombre de difficultés de gestion de foule", a assuré Laurent Nunez.

"Je crains que si nous laissons ces boîtes, à un endroit où il y aura des centaines de milliers de personnes, que nous ayons des incidents extrêmement graves", a-t-il poursuivi.

570 boîtes sur les 950 devront être démontées et stockées

La méthode de l'exécutif a heurté la profession. La Préfecture de Paris, dans son projet de déplacer 570 boîtes à livres fixées au parapet le long de la Seine a mis la profession en colère.

C'est la mairie de Paris qui, lors d'une réunion sur les JO le 10 juillet, a commencé à évoquer le sujet. Les bouquinistes ont demandé un écrit officiel. Une lettre de la Préfecture leur a confirmé que, dans les jours précédant le 26 juillet 2024, jour de la cérémonie officielle, leurs commerces et leurs fonds devraient quitter les lieux temporairement.

Depuis une réunion a été organisée entre les bouquinistes, la mairie de Paris et l'Etat à la Préfecture de police, le jeudi 28 septembre. Au cœur de l'échange, le démontage, le stockage et la remise en place de près de 570 des 950 boîtes "vert wagon".

Des tests devraient être menés sur des boîtes

Avant de prendre un arrêté pour délimiter la zone concernée par le démontage des boîtes, "le Préfet de police a donné son accord à ce que des tests soient menés sur trois, quatre boîtes" de factures différentes pour évaluer la faisabilité du déplacement. Il s'est également engagé "à revoir le linéaire" des boîtes à déplacer pour éventuellement en réduire la liste, ont expliqué les parties prenantes.

Les bouquinistes, ont alors mis en avant que ces tests seraient l'occasion "de démontrer la validité de (leurs) arguments". À savoir que la diversité et la complexité des structures des boîtes, en place depuis parfois un siècle, rendaient impossible l'opération, selon Pascal Corseaux, vice-président de l'association culturelle des bouquinistes de Paris.

Un manque à gagner pour la profession

Pour les bouquinistes, l'affluence touristique lors des JO à Paris et particulièrement sur les quais de Seine était l'occasion d'attirer une large clientèle. Le manque à gagner pour la profession sera conséquent, déplorent-ils.

Dans une pétition qui rassemble plus de 148 000 signatures pour la "Sauvegarde des bouquinistes des quais de la Seine", il est rappelé que les boîtes "sont le seul emploi et la seule source de revenus de ces libraires à ciel ouvert" et que "les bouquinistes des quais de la Seine figurent au patrimoine immatériel de la France". Ils convoitent d'ailleurs l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco, déjà accordée aux rives de la Seine en 1991.

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