JO de Paris 2024 : les Franciliens au rendez-vous pour l'épreuve de cyclisme sur route

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Sur un parcours spectaculaire, Paris est à la fête samedi pour la course en ligne de cyclisme sur route des JO, une sorte de "Tour de France bis", avec des milliers de spectateurs curieux ou exaltés pour cette épreuve gratuite et populaire.

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C'est "la fête", qui plus est "dans notre quartier", résume depuis le Belleville cosmopolite Franck M., habitant du XIXe arrondissement. Deux heures avant le passage du peloton, les chaises d'écolier sont déjà installées, juste devant des barrières, pour être sûr que ses filles soient aux premières loges.

"C'est comme un Tour de France bis, sauf que le terminus n'est pas sur les Champs-Elysées, mais passe par chez nous", dans des rues remplies de bobs, de maillots à pois, et dans une ambiance potache, dit ce pompier de Paris âgé de 40 ans.

C'est une double célébration pour le cyclisme sur route qui s'offre un écrin parisien pour le final des 273 km de cette épreuve masculine samedi, et un bain de foule populaire.

Après Paris, la vallée de Chevreuse   

Le Néerlandais Mathieu van der Poel fait figure de favori, mais la Belgique présente une force de frappe impressionnante avec Wout Van Aert et Remco Evenepoel, déjà médaillés dans le chrono.

Après un départ en matinée face à la Tour Eiffel, les 90 cyclistes engagés sont sortis de la capitale pour rejoindre le sud-ouest de l'Île-de-France et la Vallée de la Chevreuse, un classique pour les Franciliens amateurs de cyclisme.

Après plus de 200 km, des bosses dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine, le peloton poursuit son épopée dans un décor de film, du quai Conti (VIe) au pont du Carrousel et l'île de la Cité avant un coup de projecteur sur l'est de la capitale, parent pauvre de ces Jeux même si les épreuves contre-la-montre de samedi dernier sont déjà passées par là.

Les participants doivent ensuite se frotter aux fameux pavés de la butte Montmartre avant une virée dans l'est parisien, de la Place de la bataille de Stalingrad au boulevard de la Villette, avant une fin de course en apothéose au Trocadéro.

"Plus de plaisirs que de contraintes"

À Belleville, l'ambiance chauffe avant le passage des coureurs qui auront déjà dévalé les 14% de dénivelé de la rue de Ménilmontant (XXe) avant d'avaler la montée de Belleville. 

Devant les cafés historiques et les cantines chinoises, un public composé avant tout de locaux qui, à l'instar de Khalil Nanouche, en profite pour voir les Jeux ailleurs qu'à la télévision.

Le quartier est bouclé, les poubelles ne seront pas ramassées du fait de l'évènement, mais "il y a plus de plaisir que de contraintes", dit ce peintre en bâtiment de 45 ans.

Un moment de cohésion 

"C'est une super opportunité d'assister à une épreuve sur la voie publique", abonde depuis le N.72 Arnaud Huré, chargé de mission au conseil régional. Sur ces marches naquit en 1915, un 19 décembre, Édith Giovanna Gassion. Elle deviendra la Môme, célébrée lors de la cérémonie d'ouverture des JO. 

Et, malgré les barricades et les entraves à la circulation, c'est "sympa", dit le quadragénaire qui, comme d'autres, se dit "rebuté" par le prix des billets pour les autres épreuves dans des enceintes. Samedi, il fallait compter 15 euros pour des épreuves à Lille ou Nantes, mais 385 ou 420 pour l'athlétisme et la boxe à Paris.

Aux côtés de ces riverains et néophytes, des vrais amateurs de cyclisme, tel ce groupe de Néerlandais, habillées en orange fluo des pieds à la tête.

"Le vélo, c'est super pour ça : c'est dehors, accessible à tous, on voit la fatigue et la souffrance sur le visage des coureurs, c'est pas juste une performance du chrono, c'est un exploit humain", dit Stef, 29 ans.

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