La plupart des sections locales de Sud-Rail et de la CGT appellent à la grève le mardi 21 mai en Île-de-France, dans le cadre des négociations autour des primes des cheminots pendant les Jeux olympiques. Des perturbations sont à prévoir sur le RER et le réseau Transilien.
"Allons chercher la reconnaissance que nous méritons", indique Sud-Rail dans un communiqué, titré "Mépris 2024". Le syndicat et la CGT - rejoints par endroits par les sections locales de l'Unsa-Ferroviaire - appellent les cheminots franciliens à la grève le 21 mai.
Si l’ampleur des perturbations prévues n’est pas encore déterminée, la SNCF gère en Île-de-France tous les trains de banlieue, les RER C, D et E, et une partie des RER A et B.
"On a décidé de secouer le cocotier en posant une date dans le paysage", explique à l'AFP Fabien Villedieu, de Sud-Rail. L'appel à la grève tombe un mardi, au lendemain du lundi de Pentecôte, donc "on préserve les ponts", souligne-t-il.
🚨 Le PDG de la @GroupeSNCF l'a annoncé il y a quelques semaines : les négociations #JOParis2024 se finaliseront en mai ou en juin.
— SUD-Rail Fédération ⏚ (@Fede_SUD_Rail) May 2, 2024
✅ Du côté de #SUDRail nous lançons le sprint final avec nos syndicats parisiens. pic.twitter.com/yyXQDWf84g
Pour le moment, la direction de la SNCF propose aux cheminots franciliens une prime de 50 euros brut par journée de service pendant les JO, selon les syndicats. "Ce qui est mis sur le table ne nous va pas", affirme Fabien Villedieu. "Ça nous irait bien une prime fixe, a minima de 1 000 euros", déclare-t-il, comme c'est le cas par exemple à la RATP où les conducteurs du métro et du RER travaillant du 22 juillet au 8 septembre toucheront 1 600 euros.
Des négociations prévues le 22 mai
Une nouvelle journée de négociation est prévue le 22 mai, au lendemain de cette journée de grève. "Mieux vaut qu'on négocie au mois de mai plutôt qu'au dernier moment en juillet. On a la volonté que ça se passe bien, mais il faut que tout le monde s'y retrouve", argumente Fabien Villedieu, rappelant que la SNCF allait faire circuler 5 000 trains supplémentaires en Île-de-France en août par rapport à un été normal.
"Au-delà de l'aspect financier et des compensations attendues, il y a aussi cette question de production (...), on souhaite que les questions de rythmes de travail soient strictement appliquées pour travailler en toute sécurité", rappelle Thierry Nier, le secrétaire général de la CGT-Cheminots. "Ça fait plusieurs mois qu'on interpelle" sans réponse claire, déplore-t-il.
Pour ce qui est de la CFDT-Cheminots, "on n'a pas donné de mot d'ordre pour y aller", indique son secrétaire général Thomas Cavel. "On a des négociations à mener, les mouvements de grève ça vient quand les négociations n'aboutissent pas", explique-t-il.
De son côté, la SNCF refuse de commenter le contenu des négociations en cours et rappelle que le PDG Jean-Pierre Farandou a prévu d'aboutir à un accord sur le sujet fin mai ou début juin.