Depuis quelques semaines, les voies olympiques apparaissent peu à peu sur les axes routiers franciliens, autoroutes, périphérique, voies de bus... Depuis l'annonce de leur mise en place, celles-ci soulèvent de nombreuses questions. Éclairage.
Elles seront sans doute synonymes de "galère" pour de nombreux Franciliens cet été. Les travaux ont débuté pour installer les voies olympiques. C'est le cas notamment à la Défense dans les Hauts-de-Seine, où la voie dédiée empiétera sur la piste cyclable du Boulevard Circulaire.
Ces voies olympiques seront indiquées par des panneaux et des marquages au sol. Cette signalisation sera mise en place dès le 1er juillet. Leur fonctionnement entrera en vigueur à partir du 15 juillet prochain et jusqu'à mi-septembre. Il s'agira d'une seule voie sur plusieurs axes routiers de Paris et de la région francilienne.
Où ?
- La voie de gauche du périphérique sera par exemple une voie dite "olympique" entre porte de Vanves et porte de Bercy.
- Il y en aura aussi une sur l'A1 entre Roissy-Charles deGaulle et la porte de la Chapelle.
- Sur l'A4 entre Collégien et porte de Bercy.
- Sur l'A12 entre Rocquencourt et Montigny le Bretonneux.
- Sur l'A13 entre porte Maillot et Rocquencourt.
- Les alentours du Stade de France à Saint-Denis où se tiendront les épreuves d'athlétisme seront également concernés.
Le détail complet des "voies olympiques" est consultable ici.
Au total, les "voies olympiques" s'étendront sur 185 kilomètres. Pendant les Jeux, elles seront en vigueur de 6 heures du matin à minuit.
Sur un site dedié à l'anticipation des Jeux, le gouvernement rappelle qu'il ne s'agit que d'une seule voie pour chaque axe concerné et que "les autres voies sont accessibles aux usagers non accrédités."
Pour qui ?
Ces voies olympiques seront réservées aux véhicules accrédités pour les Jeux. Elles seront également empruntables par les taxis hors VTC, les véhicules de secours, les forces de l'ordre et les transports en commun.
Tous les véhicules ne correspondant pas à ces critères pourraient être sanctionnés par des radars installés le long des voies. Les contrevenants risquent une amende de 135 euros.
Et les deux roues motorisées ?
Si ces voies risquent de perturber le quotidien des automobilistes, elles pourraient également changer la vie des motards. "On sait déjà que nous n'aurons pas le droit de les emprunter pendant la période hors motos accréditées", indique Jean-Marc Belotti, président de la Féderation Française des Motards en Colère en Île-de-France.
Si l'impossibilité de circuler sur les voies a provoqué la colère de certains groupes exclus comme les VTC, les motards s'interrogent eux sur la façon dont ils vont pouvoir circuler durant les JO. "Nous trouvons normal de ne pas avoir accès aux voies en l'absence d'accréditation pendant les Jeux. Cependant nous aimerions savoir si nous allons pouvoir circuler entre les files sans risquer une contravention. La Ville de Paris ne nous a rien dit à ce sujet", déplore la Fédération.
Les Motards en Colère s'interrogent également sur l'après-JO. En effet, la Ville de Paris envisage de pérenniser cette voie dédiée sur le boulevard périphérique pour le covoiturage. "Pour les deux mois des JO, nous comprenons que cela réponde à une nécessité exceptionnelle, mais ensuite on craint que le fait de maintenir la voie dédiée ne causent davantage de problèmes de circulation. Nous sommes également en attente de réponses concernant le "co-motardage". Nous souhaiterions qu'il soit traité sur le même plan que le covoiturage", détaille Jean-Marc Bellotti.
Contactée, la mairie de Paris n'a pour l'instant pas répondu à nos sollicitations.