Les empreintes digitales de l'homme tué jeudi dernier à Paris après avoir tenté d'attaquer un commissariat correspondent à celles d'un homme soupçonné d'avoir pris part en 2013 à un vol avec violence à Luxembourg, a annoncé lundi la justice luxembourgeoise.
"Il peut être confirmé que les empreintes digitales" de cet individu "correspondent à celles d'une personne soupçonnée d'avoir participé le 16 octobre 2013 à un vol avec violence (arrachage d'un sac à main) en tant que complice", a-t-elle précisé lundi dans un communiqué.
L'enquête au Luxembourg n'avait cependant pas permis d'établir la culpabilité de cet homme, qui a été tué jeudi dernier après être arrivé en courant vers des policiers en faction devant un commissariat parisien, en brandissant un hachoir de boucher et muni d'un dispositif explosif qui s'est avéré factice. Il portait une revendication jihadiste.
A la lumière de ces faits, les autorités luxembourgeoises ont indiqué lundi qu'elles avaient lancé de nouvelles investigations "sur le lieu de séjour et l'identité" de l'homme dans leur pays. Les autorités allemandes ont indiqué durant le week-end que l'homme en question vivait dans un foyer de demandeurs d'asile en Allemagne dans la Ruhr (ouest) et qu'il avait voyagé à travers l'Europe depuis 2011. Il avait un "passé criminel", a précisé le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière.
Son homologue français, Bernard Cazeneuve, a appelé de son côté "à la plus grande prudence" concernant les informations de la police allemande. "Ce que nous savons aujourd'hui", c'est "qu'il est sans doute d'origine tunisienne, que son nom serait Tarek Belgacem et qu'il aurait séjourné dans plusieurs pays de l'Union européenne, le Luxembourg, la Suisse, l'Allemagne", a-t-il déclaré dimanche.
Selon une source judiciaire luxembourgeoise, le nom sous lequel il s'était identifié en 2013 à Luxembourg n'était pas Tarek Belgacem, mais Mohammed Salah. En Allemagne, où il avait commis différents délits, il avait donné au moins sept identités différentes.