L'avenue des Champs-Elysées retrouve sa fréquentation habituelle

La fréquentation de l’avenue parisienne, qui a grimpé de 15% au cours des 12 derniers mois, a dépassé son niveau pré-Covid selon une étude. Une tendance dont se félicite le Comité Champs-Elysées, en vue des Jeux olympiques de 2024.

"C’est l’équivalent d’une métropole européenne qui défile devant trois mètres de vitrines", met en avant Marc-Antoine Jamet, le président du Comité Champs-Elysées, l’association qui rassemble les entreprises du quartier et assure la promotion de l’avenue. Chaque mois sur les Champs-Elysées, une boutique voit en effet passer en moyenne plus d’un million de personnes devant sa porte, selon une étude de Mytraffic, une startup spécialisée dans l’analyse des flux, et Cushman & Wakefield, une agence immobilière d’entreprise.

D’après l’étude, la fréquentation piétonne des 12 derniers mois (de mai 2022 à juin 2023) a augmenté de 15% par rapport aux 12 mois précédents. L’étude assure également que la fréquentation piétonne, "au plus haut", "dépasse largement la période pré-Covid" avec un chiffre supérieur de 80% à la fréquentation pré-crise sanitaire (de janvier à février 2020), et "un bon de 131% par rapport à la période après le confinement" (de mai 2020 à juin 2021). 

Les Champs-Elysées se placent ainsi en troisième position des artères commerçantes européennes dont la fréquentation augmente le plus. L’avenue est devancée par la Gran Vía à Madrid (+ 26% sur les 12 derniers mois) et la Kalverstraat à Amsterdam (+ 30%). "La performance des Champs-Élysées suit la même dynamique que ses consœurs européennes, à l’exception d’Oxford Street, dont la fréquentation continue à diminuer", précise l’étude.

"C’est bien d’avoir tous les magasins au même endroit, mais il y a un peu trop de touristes"

"Sur les Champs-Elysées, il y a tant à voir. C’est tout un pan d’histoire sur une seule avenue", raconte un touriste américain croisé ce mercredi matin sur les Champs-Elysées. Une Australienne, qui découvre pour la première fois l’avenue, explique qu’elle vient surtout pour faire du shopping. "C’est bien d’avoir tous les magasins au même endroit, mais il y a un peu trop de touristes", regrette une troisième visiteuse.

Du côté du Comité Champs-Elysées, Marc-Antoine Jamet se félicite des chiffres de fréquentation, "après les crises, les gilets jaunes, les grandes grèves des transports et les années Covid". L’avenue, qui "était un peu délaissée", "renaît, revie" selon lui. "Sur les Champs-Elysées, il y a deux investissements fondamentaux. Il y a celui de la Ville, pour réparer, rassurer, relancer", indique-t-il, citant les travaux sur la voirie, les jardins, les promenades et le mobilier.

"Mais il y aussi l’investissement du Comité : la grande dictée, les illuminations, des moments populaires et qui rassemblent. Il faut que les Champs-Elysées soient humains, ils ne l’étaient plus assez. On essaie de se battre pour qu’il y ait des orchestres, des fanfares, des animations…", ajoute Marc-Antoine Jamet.

"On voit bien qu’on est avant un grand moment olympique"

Selon l’étude, Champs-Elysées sont la rue en France avec la plus forte proportion de visiteurs à hauts revenus (35%), devant le boulevard Haussmann et la rue de Rivoli. Sur l’avenue, les marques de luxe tiennent le haut du pavé, avec une vacance commerciale "faible". 10 jours après la fermeture du Disney Store le 5 juin dernier, les 800 m2 de locaux voyaient "déjà deux offres de reprise", cite l’étude en guise d’exemple.

"Sur Madison avenue, à New York, un tiers des vitrines étaient vides il y a encore quelques temps. Ce n’est pas le cas ici. On voit bien qu’on est avant un grand moment olympique", affirme Marc-Antoine Jamet. "Pour les marques, c’est un spot mondial. C’est un endroit où on doit avoir le plus beau magasin, celui qui va faire rêver au Japon ou en Amérique du Sud", ajoute le président du Comité Champs-Elysées.

"Le flux, c’est avant tout du chiffre d’affaires, analyse Christian Dubois, directeur du département commerce à Cushman & Wakefield. Il y a naturellement une corrélation entre le nombre de personnes qui passent devant un magasin et le chiffre d’affaires qui sera réalisé. Mais ça va un peu au-delà de ça également. Le flux, c’est de l’image de marque pour les enseignes. Généralement et traditionnellement, les enseignes sur les Champs-Elysées mettent le maximum dans leur concept pour que ce concept soit le vecteur de leur image de marque. Donc, quelque part, les Champs-Elysées c’est aussi un média pour les enseignes."

Le projet de rénovation des Champs-Elysées prévoit notamment une réduction de la circulation automobile.

Avec Méryl Loisel et Gilles Bezou.

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