C'est une belle initiative de l'orchestre de chambre de Paris envers les élèves du collège Mozart dans le 19e arrondissement. Lors d'un temps d'échange et de découverte, les professionnels permettent aux jeunes éloignés de la musique classique de découvrir un univers fascinant et inspirant. Jörn Tews, directeur de l'orchestre de chambre de Paris répond aux questions de Jean-Baptiste Pattier.
Comment ce dispositif est-il accueilli par les musiciens ?
Jörn Tews : Ils adorent, ils sont enthousiastes, on pourrait même dire qu'il y a beaucoup de nos musiciens qui rejoignent cet orchestre spécifiquement pour cette raison, pour cette identité fortement accès sur l'action culturelle. Ils adorent aller à la rencontre de tous les publics, notamment des plus jeunes. Ils sont très conscients que c'est une action qui est fondamentale pour former le public de demain.
Pourquoi cette action est-elle aussi cruciale dans vos missions ?
Jörn Tews : IL y a une citation d'un écrivain allemand que j'aime beaucoup qui dit "il faut aimer l'ancien et vivre dans le nouveau" et je pense que c'est là où l'action culturelle est importante. Il s'agit d'aller vers le nouveau public, de le former et il faut surtout communiquer sur l'aspect universel de cette musique. Il s'agit de baisser le seuil d'accès pour aller vers les salles et pour que les jeunes viennent dans les salles, il faut d'abord faire un pas dans leur direction et aller les chercher là où ils sont.
Pourquoi la musique classique a toujours une image élitiste ?
Jörn Tews : Je crois qu'en France on a souvent parlé de "la grande musique" [...] mais il ne faut pas que ce soit une grande musique en termes de valeur, il ne faut pas que ça écarte des gens parce que c'est pour telle et telle personne et pas pour une autre. Il ne faut pas que ce soit un club exclusif, au contraire. C'est une musique universelle, qui est là pour tout le monde.
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