La maire du 12e arrondissement de Paris agressée par un motard alors qu'elle circulait à vélo

Emmanuelle Pierre-Marie, maire (EELV) du 12e arrondissement de Paris, affirme avoir été agressée par un motard ce samedi. Alors qu'il roulait à contresens, elle lui a signifié qu'il était en infraction.

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"Vos tentatives de meurtre ne m'arrêteront pas" : ce dimanche, la maire du 12e arrondissement de Paris, Emmanuelle Pierre-Marie, a publié un texte où elle raconte avoir été victime d'une violente agression le jour précédent.

"Alors que je circulais à vélo dans mon arrondissement, j'ai été frôlée par un motard qui circulait en sens interdit. Je lui ai signifié qu'il était en infraction et que j'étais la maire de l'arrondissement. S'en est suivi un flot d'insultes, 'je vais te pénétrer', 'je vais t'enculer' accompagné de multiples doigts d'honneur", explique-t-elle dans ce texte.

Toujours selon son récit, la maire du 12e arrondissement indique qu'ensuite, un nouveau degré de violence a été franchi : "A la violence verbale, s'est jointe une violence physique puisqu'il m'a percutée volontairement avec sa moto. Avant de reculer pour tenter de me refoncer dessus."

L'élue, qui a remercié les passants qui se sont interposés, a déposé plainte contre le motard, rapporte Le Parisien. Ce dernier a été interpellé.

Hausse des violences contre les élus

Emmanuelle Pierre-Marie affirme ainsi être victime d'une "triple violence - routière, sexiste et contre ma fonction de maire".

Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris, a demandé à ce "que cela cesse". Et dénonce : "les violences, notamment contre les élus, n’ont pas leur place à Paris et dans notre République. J’en appelle à un sursaut collectif, c'est intolérable".

Selon une enquête de l’Amif (l'Association des Maires de l'Île-de-France) publié en 2021, 70% des élus franciliens interrogés "disent avoir déjà subi une agression physique ou verbale".

Au niveau national, les agressions physiques ou verbales ont augmenté de 32% en 2022.

Le gouvernement a annoncé fin mai un alourdissement des sanctions pénales contre les auteurs de violences contre les élus. Alignées sur les peines des atteintes aux personnels en uniforme, les sanctions contre les atteintes aux élus devraient aller jusqu’à 7 ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende pour plus de 8 jours d'ITT, contre 3 ans et 75 000 euros d'amende actuellement.

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