La préfecture du Tarn a ordonné la fermeture administrative du Notorious Social Club d'Albi pour une durée de deux mois, à compter du 27 décembre 2024. Cette décision, motivée par une série d'incidents graves, suscite une vive réaction du gérant de l'établissement.
La décision tombe sûrement au plus mauvais moment pour cet établissement de la nuit installé près du centre-ville d'Albi (Tarn). En pleine période de fêtes, la préfecture du Tarn a pris la décision, le 27 décembre 2024, de la fermeture administrative du Notorious Social Club d'Albi pour une durée de deux mois.
Un établissement régulièrement mis en cause
Les services de l'Etat justifient leurs décisions par une longue liste de griefs dans un arrêté. Deux altercations violentes ont notamment éclaté dans l'établissement, les 10 et 30 novembre, causant des blessures graves à plusieurs clients. Parmi les lésions rapportées, on compte des traumatismes crâniens, une double fracture maxillo-faciale et des dents brisées. L'inaction présumée du personnel face à ces situations critiques aurait pesé lourd dans cette fermeture. Selon la préfecture, les employés auraient manqué à leur devoir d'assistance envers les victimes, ne leur portant pas secours et s'abstenant d'alerter les forces de l'ordre ou les services médicaux d'urgence.
Le personnel de l'établissement aurait également tenu des propos homophobes à l'encontre de deux clients, les insultant publiquement. Ces événements ne sont pas isolés dans l'histoire récente du Notorious Social Club.
L'établissement a déjà fait l'objet d'une fermeture administrative en juin 2024. La responsabilité de l'établissement a été mise en cause après l'accident mortel d'un jeune joueur du Sporting Club Albigeois (SCA) après avoir emprunté la RN88 en sens inverse de la circulation et que son taux d'alcoolémie s'élevait à 3,26 grammes par litre de sang. Selon les enquêteurs, le jeune homme avait consommé de l'alcool de manière excessive au sein du Notorious Social Club.
"Des calomnies" pour le gérant
La réaction du gérant du Notorious a été immédiate et virulente sur les réseaux sociaux : "nous sommes pris entre quatres feux. entre une tolérance zéro de la préfecture et une guerre totale contre les établissements de nuits. une politique anti fête. (...) aucun tribunal nous a jamais condamné. aucun. jamais de jugement d’ailleurs.jamais condamnés. ni reconnu accusés.aucune procédure judicaire. aucune enquête au final qui reconnaît notre responsablité. que des enquêtes a la sauvette pour accélérer des procédures et prononcer des fermetures. tout est prétexte pour fermer et mettre les gens à là rue."
Le responsable assure prendre "acte de cette décision" qu'il juge "abusive" et annonce vouloir porter plainte "pour abus de pouvoir, calomnie et procédures abusives."