Pas de nage dans la Seine dimanche pour l'épreuve test de triathlon en relais mixte en vue des JO de Paris 2024, ont annoncé conjointement les organisateurs. Les résultats des analyses de l'eau du fleuve "n'offrant pas les garanties nécessaires à la bonne tenue de l'épreuve de nage".
"Face à la persistance de divergences dans les résultats d'analyse de la qualité de l'eau, la décision a été prise conjointement de faire basculer l'épreuve test de relais mixte vers une compétition de duathlon", indiquent dans un communiqué commun le comité d'organisation, notamment, et la Fédération internationale, World Triathlon, qui avaient déjà opté pour la même solution, à savoir seulement du cyclisme et de la course à pied, pour l'épreuve test de para-triathlon la veille.
À moins d'un an de l'échéance olympique, il s'agit de la troisième épreuve test troublée par la qualité de l'eau du fleuve en deux semaines : en début de mois, celle de natation en eau libre avait été annulée.
En cause alors, comme samedi dans le cas du para-triathlon, la concentration de bactéries Escherichia Coli (E. coli). "Le prélèvement en laboratoire avait un taux légèrement supérieur" au niveau permis par les règlements de World Triathlon, a indiqué samedi l'adjoint aux sports de la mairie de Paris, Pierre Rabadan lors d'un point presse. "Il était légèrement au-dessus des 1 000 (UFC pour 100 ml)", a-t-il encore expliqué.
Dans tous les cas, pas question de plan B dans un an pour les Jeux, a répété Tony Estanguet samedi : "Il n'y a pas de solution de déplacement de l'épreuve. Le triathlon et la natation en eau libre auront lieu dans la Seine l'année prochaine".
Quelle est l'origine de la pollution ?
Après la course femmes jeudi puis hommes vendredi organisées sans problème, la situation interroge. "La dégradation récente de la qualité de l'eau de la Seine, si elle est avérée, n'a pas de cause identifiée", a reconnu le préfet Pierre-Antoine Molina, secrétaire général aux politiques publiques à la préfecture de la région d'Ile-de-France. "Nous la cherchons activement."
Car cette fois, il n'y a pas eu d'orages pouvant expliquer un déversement d'eaux usées dans la Seine, problème que doivent régler des infrastructures encore en construction comme le bassin d'Austerlitz, qui va permettre de stocker des eaux pluviales (50 000 m3), et fonctionnera en 2024.