Les épreuves de natation dans le cadre du test event de para-triathlon des Jeux olympiques 2024 à Paris ont été annulées ce samedi. Les résultats des analyses de la pollution de la Seine n'étaient pas assez satisfaisants.
Selon les organisateurs, les épreuves ont été annulées en raison de "divergences significatives" dans les résultats d'analyse de la "qualité de l'eau" de la Seine.
"Une nouvelle réunion se tiendra demain matin (dimanche) pour déterminer, en fonction des nouvelles données disponibles sur la qualité de l'eau, si les épreuves de natation dans la Seine de l'épreuve du relais mixte pourront se tenir", indiquent conjointement le comité d'organisation des Jeux de Paris-2024, World Triathlon, la ville de Paris et les différents services de l'état.
En conséquence les épreuves de para-triathlon ont été modifiées samedi en format duathlon, à savoir seulement cyclisme et course à pied.
Pour rappel, le test event de natation en eau libre dans la Seine avait dû être annulé il y a deux semaines en raison d'un niveau de bactérie Escherichia Coli (E. coli) dépassant le seuil maximal prévu par World Aquatics, à savoir 1 000 UFC pour 100 ml.
D'où vient la pollution ?
Après la course femmes jeudi puis hommes vendredi organisées sans problème, la situation interroge. "La dégradation récente de la qualité de l'eau de la Seine, si elle est avérée, n'a pas de cause identifiée", a reconnu le préfet Pierre-Antoine Molina, secrétaire général aux politiques publiques à la préfecture de la région d'Ile-de-France. "Nous la cherchons activement."
Car cette fois, il n'y a pas eu d'orages pouvant expliquer un déversement d'eaux usées dans la Seine, problème que doivent régler des infrastructures encore en construction comme le bassin d'Austerlitz, qui va permettre de stocker des eaux pluviales (50 000 m3), et fonctionnera en 2024.
Pas d'inquiétude en tout cas parmi les triathlètes : les têtes d'affiche françaises, Cassandre Beaugrand jeudi puis le champion du monde en titre Léo Bergère le lendemain, ont répété avoir "connu des eaux bien pires" que celles de la Seine.
Des triathlètes français ayant nagé dans le fleuve vendredi, jour où a été effectué le prélèvement dépassant le seuil, aucun ne souffrait d'un quelconque mal, a d'ailleurs assuré à l'AFP le directeur technique national Benjamin Maze. Ce qu'a également confirmé l'un d'eux.
Pas de plan B
Reste à savoir s'ils pourront disputer un véritable triathlon lors du relais mixte programmé dimanche à 8h. La décision doit être prise dans la nuit de samedi à dimanche après une réunion autour de 3h, a annoncé le secrétaire général de World Triathlon Antonio Arimany.
Dans tous les cas, pas question de plan B dans un an pour les Jeux, maintient Tony Estanguet : "Il n'y a pas de solution de déplacement de l'épreuve. Le triathlon et la natation en eau libre auront lieu dans la Seine l'année prochaine".
"On veut depuis le départ faire rayonner la ville de Paris à l'occasion de ces Jeux. On a un site absolument extraordinaire, l'un des plus beaux de ces Jeux de Paris, a-encore martelé Tony Estanguet. Les athlètes nous l'ont dit. On a envie de préserver cette ambition et on est très serein aujourd'hui sur tous les moyens en train d'être mis en place. On était en mode test, on va continuer à progresser d'ici l'année prochaine".