Quelques jours après sa réouverture, le centre commercial a été la cible d'une opération coup de poing de la part de l'ONG, qui a également accroché une banderole géante au siège du groupe LVMH.
Elle avait rouvert ses portes le 23 juin 2021 après seize années de fermeture. Une dizaine de jours plus tard, la Samaritaine – centre commercial historique de Paris aujourd’hui transformé en temple de luxe – a été la cible d’une opération coup de poing de la part d’une trentaine de militants de l’ONG Attac ce samedi matin. Vêtus de combinaison blanche de chimistes et de masques à gaz, ces derniers ont recouvert des vitrines de l’édifice à l’aide de peinture noire. Sur les réseaux sociaux, on les voit également inscrire "Argent Sale" en lettres blanches.
« ARGENT SALE »
— Clément Lanot (@ClementLanot) July 3, 2021
La #Samaritaine recouverte de peinture noire par les militants @attac_fr
Une banderole géante est installée sur le siège #LVMH pour dénoncer les profiteurs de la crise. pic.twitter.com/9uShbHHsxf
Les militants de l’organisation ont aussi déployé une banderole gigantesque au siège du groupe LVMH, se trouvant en face de la Samaritaine. "Le Gang des Profiteurs – Faisons payer les #ProfiteursDeLaCrise", peut-on lire. Le but de cette opération est de dénoncer "l’enrichissement indécent des milliardaires pendant la crise sanitaire avec la complicité du gouvernement", comme l’explique l’organisation dans un communiqué sur son site internet, ajoutant que "la richesse des milliardaires français a augmenté de 68% depuis 2020".
Bernard Arnault, "+62 milliards d'euros pendant la crise"
Parmi les personnalités mises en avant par les militants sur la grande banderole – outre Françoise Bettencourt-Meyers (L’Oréal), Patrick Drahi (Altice) et François Pinault (Kering) –, la plus visée par l'opération d'Attac est Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH, troisième fortune mondiale et propriétaire de la Samaritaine. Devant l'une des portes du centre commercial est accroché une bannière. On y voit l’homme d’affaires avec, écrit à gauche : "+62 milliards d’euros pendant la crise". Ce chiffre qui, selon le communiqué d’Attac, "représente bien plus que les dépenses des hôpitaux publics pour les salaires de ses 960 000 personnels soignants".
"Le monde s’émerveille devant l’inauguration de la Samaritaine, nouvelle vitrine de luxe du groupe LVMH, pendant que les premiers et premières de corvée attendent toujours que leurs professions et salaires soient revalorisés, que le système hospitalier et son personnel sont asphyxiés, que les petites entreprises souffrent, que les pauvres s’appauvrissent et les précaires se précarisent", a déclaré Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, citée dans le communiqué de l’organisation.