La mairie de Paris lance ce lundi une assurance habitation avec un tarif préférentiel. L’offre est destinée aux locataires du parc social et du parc privé de la capitale, sous conditions de ressources.

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"Beaucoup de Parisiens n'ont pas une bonne couverture face aux risques", déplore Ian Brossat. Alors que la Ville de Paris lance ce lundi 9 janvier son assurance habitation en partenariat avec le groupe Vyv et Wakam, l’adjoint PCF en charge du logement promet une offre "pas chère et qui permet d’avoir une bonne couverture face aux risques".

L’assurance est basée sur un tarif unique qui ne dépend pas de l’arrondissement où loge l’habitant. "C’est un tarif fixe qui dépend du nombre de pièces, explique Ian Brossat. Par rapport aux assurances classiques, celle-ci vous permet d’économiser entre 50 et 250 euros par an, selon la taille de l’appartement." Les tarifs sont détaillés sur le site de l'assureur.

Pour avoir accès à l’offre, il faut respecter deux critères. "D’abord, il faut habiter Paris, indique l’adjoint. Puis il y a un critère de ressources. C’est une assurance habitation qui s’adresse aux familles modestes, aux familles de la classe moyenne et toutes celles qui gagnent moins de 2000 euros par mois." Objectif affiché : leur faire "gagner du pouvoir d’achat".

Pour une personne seule, le plafond pour le revenu fiscal de référence (qui sera actualisé chaque année) est ainsi fixé à 24 316 euros par an.

"C’est une bonne initiative, réagit Olivier Gayraud, juriste pour l’association de consommateurs CLCV (Consommation Logement et cadre de Vie). Il faut rappeler qu’en tant que locataire, assurer son logement est obligatoire pour couvrir les dommages causés à autrui en cas de sinistre. L’absence d’assurance peut avoir de très graves conséquences, c’est un motif de rupture de bail et d’expulsion." Ian Brossat indique d’ailleurs qu’environ 5% des Parisiens ne seraient pas assurés correctement.

"Comme n’importe quelle assurance, il faut se pencher sur le contrat et les garanties"

"Pour un studio, il faut compter environ 10 euros par mois, les tarifs sont intéressants par rapport au marché de l’assurance, juge par ailleurs Olivier Gayraud. Les coûts sont raisonnables, ça peut permettre de simplifier les choses pour les locataires."

"Après, comme n’importe quelle assurance, il faut se pencher sur le contrat et les garanties. On est tous attentif au prix, c’est normal, mais c’est important de savoir précisément ce qui est couvert. Pour le vol de ses biens, il faut par exemple voir quels moyens de protection sont demandés, comme le nombre de points de fermeture sur sa porte. Concernant ces exigences, l’assurance de la mairie de Paris n’est ni pire ni meilleure que d’autres", poursuit le juriste.

"Et il faut connaître la franchise, la somme qui reste à votre charge quand il n’y a pas de tiers identifié ou lorsque que vous êtes responsable. Enfin, il faut être conscient que lorsqu’on vous assure des biens, on va en déduire la vétusté", complète-t-il. Ian Brossat assure, lui, que "cette assurance couvrira très largement les risques auxquels on est confronté dans son appartement : le vol, le bris de glace…"

De son côté, Christian Ballerini, secrétaire fédéral de la CNL (Confédération Nationale du Logement) à Paris, juge aussi que la nouvelle offre est "une bonne idée". "C’est un saut qualitatif par rapport aux assurances obligatoires 'de base' proposées par certains bailleurs", estime-t-il.

"Il y a un certain nombre d’avantages qui semblent intéressants pour les locataires, comme la prise en charge de la résiliation du contrat précédent, poursuit-il. Et par rapport à une assurance classique, le tarif est intéressant, entre 25 et 30% moins cher, même s’il faut se pencher sur les prestations." Christian Ballerini explique qu’à Paris, on compte environ 250 000 locataires dans le parc social et 450 000 locataires dans le parc privé.

Concernant le financement de l’offre, Ian Brossat indique que l’assurance "ne coûte pas 1 euro à la Ville de Paris". "C’est un appel à manifestation d’intérêt (AMI) qui a été lancé par la municipalité. Une assurance, Vyv et Wakam, a fait une proposition. Et nous avons retenu cette proposition", raconte l’adjoint.

Avec Denis Tanchereau et Olivier Badin.

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