Le chantier de Notre-Dame de Paris sur le point d'aboutir, à trois mois de la réouverture

La reconstruction de la cathédrale Notre-Dame, partiellement détruite par un incendie le 15 avril 2019, touche à sa fin. Cinq ans de travaux, près de 700 millions d'euros de budget et un nouveau mobilier : l'inauguration est prévue le 7 décembre prochain.

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D'immenses échafaudages continuent d'enserrer cet édifice du XIVe siècle posé en bord de Seine. Mais ils devraient bientôt être démontés. "On est dans les temps", a ainsi récemment assuré sur la chaîne BFMTV Philippe Jost, président de Rebâtir Notre-Dame de Paris, l'établissement public chargé de la reconstruction.

Au lendemain de l'incendie, le 15 avril 2019, le président Emmanuel Macron avait fixé l'objectif audacieux d'une reconstruction en cinq ans.

Ce chantier colossal, qui a mobilisé 250 entreprises et des centaines d'artisans, a débuté par la sécurisation de l'édifice et le déblaiement de tonnes de gravats.

Les cloches de la tour Nord réinstallées en septembre

Cette étape cruciale s'est achevée à l'été 2021, pour un coût de 150 millions d'euros, et a été suivie à partir de l'automne d'une minutieuse reconstruction (évaluée autour de 550 millions d'euros) dont le principal défi a été la réfection du toit, ravagé par les flammes.

Après l'installation des charpentes en mars dernier, la pose des toitures a été réalisée pour la nef et le chœur. Elle "est en cours" s'agissant de la flèche et du transept, indique à l'AFP l'établissement public.

Courant septembre, les huit cloches de la tour Nord, qui avaient été déposées pour les nettoyer après l'incendie, seront réinstallées, selon la même source.

Nouveau système de protection incendie

À l'intérieur de la cathédrale, les travaux sur les sols et le raccordement de réseaux électriques s'achèvent.

L'installation d'un nouveau système de protection incendie est également en voie de finalisation et inclura un système de brumisation dans les charpentes, inédit en France pour une cathédrale, selon l'établissement.

Les préparatifs s'accélèrent également en vue du retour du public à Notre-Dame, où une dizaine de millions de personnes se pressaient chaque année avant l'incendie.

À l'intérieur, le nettoyage des murs a redonné une luminosité inédite et le diocèse de Paris, chargé de ce volet de la rénovation, a décidé de doter l'édifice d'un nouveau mobilier liturgique en bronze brun, actuellement fabriqué dans une fonderie de la Drôme (sud de la France).

"On est sur la finalisation de la fabrication", indique Véronique Creissels, directrice de la communication de la cathédrale. Quelque 1 500 chaises en chêne massif ont également été commandées et deux tiers d'entre elles déjà fabriquées.

L'installation de l'ensemble de ce nouveau mobilier est prévu courant novembre, selon Mme Creissels.

Des tenues liturgiques, dessinées par le styliste Jean-Charles de Castelbajac, sont en train d'être produites "par de grandes maisons françaises", détaille-t-elle sans en révéler les noms.

Faciliter l'accueil du public

Une nouvelle signalétique et un système de réservation en ligne sont également dans les tuyaux pour faciliter l'accueil du public, qui s'annonce plus nombreux qu'avant l'incendie. "On attend entre 14 et 15 millions par an soit bien plus que le Louvre mais dans un espace bien plus restreint", souligne Mme Creissels. 

Enfin, il faut préparer les cérémonies de réouverture, conjointement avec l'État, propriétaire de l'édifice.

La liste des "invités prestigieux" lors de l'inauguration du 7 décembre est en train d'être finalisée, assure Mme Creissels, et des messes seront célébrées dans la semaine qui suit en "hommage à tous ceux qui ont contribué à sauver Notre-Dame".

De nouveaux vitraux ?

En décembre, Emmanuel Macron avait annoncé être favorable à l'installation de vitraux contemporains dans six chapelles du bas-côté sud de la nef, côté Seine, pour remplacer à l'horizon 2026 ceux datant du XIXe siècle, créés par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc.

Quelque 110 duos d'artistes et artisans ont fait acte de candidature mais ce projet fait polémique et a reçu un avis défavorable de la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture.

La procédure continue toutefois son cours avec la sélection de huit d'entre eux, dont celui porté par Daniel Buren, a annoncé le ministère de la Culture mercredi.

Les investigations judiciaires sur l'origine du sinistre se poursuivent. Au terme de l'enquête préliminaire, la piste accidentelle était privilégiée.

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