L’exposition "Zeus", qui présente le cheval métallique et le costume argenté de la cavalière qui remontaient la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux, a déjà attiré plus de 15 000 personnes à l’Hôtel de Ville. Mais après un tel succès, que va devenir l'œuvre ?
"C’est très chouette de le voir en vrai, de regarder de près les mécanismes de l'œuvre et les détails du costume. C’est assez fascinant", réagit Isabelle, en s’approchant du cheval argenté, présenté dans l'une des cours de l'Hôtel de Ville de Paris. Comme chaque jour, une file d’attente s'est formée ce lundi matin sur la "Terrasse des Jeux", pour accéder à l’exposition "Zeus".
Aïssa, lui, prend son temps en passant dans la cour. "Ce sont des pièces merveilleuses. Franchement, c’est nouveau, on n’a jamais vu ça. C’est un chef-d’œuvre. J’ai vu la cérémonie d’ouverture à la télé, ça fait partie de l’histoire de Paris maintenant. C’est un morceau d’histoire. C’est un immense plaisir de venir voir ça, derrière l’écran", sourit-il.
Pascale, de son côté, a décidé de sortir son cahier de dessin pour croquer la posture du cheval. "Zeus", qui a été conçu avec des coques en aluminium, mesure 1m80. "J’adore dessiner, je dessine tout. Dans les musées, je ne prends pas de photo, je dessine. J’avais vraiment envie de voir le cheval, j’ai fait la file d’attente trois fois. Dans la réalité, ce n’est jamais comme à la télévision, on peut prendre le temps de l’observer", se réjouit cette Parisienne.
Mais contrairement à la cérémonie d’ouverture, au cours de laquelle il galopait sur la Seine, le cheval mécanique reste immobile à l’Hôtel de Ville. "C’était techniquement possible de le faire bouger. Mais les ateliers nantais Blam, qui ont conçu la pièce, expliquent qu’ils auraient eu besoin de deux ou trois semaines de plus de travail d’ingénierie, pour que l’ensemble soit en mouvement en permanence. On aurait pu faire ce choix, mais on aurait raté la période des paralympiques pour l’exposer et le faire découvrir au plus grand nombre", répond Pierre Rabadan, l'adjoint à la Ville de Paris en charge des JO.
"On veut trouver un lieu d’exposition emblématique et pérenne"
Depuis l’ouverture de l’exposition, jeudi dernier, 15 000 personnes ont déjà pu observer le cheval et le costume. "On voulait répondre à l’enthousiasme du public. C’est un objet iconique de la cérémonie d’ouverture. Un instant majestueux. L’idée, c’est de pouvoir voir ça de près, mais aussi d’exposer la tenue de la cavalière, qui a été conçue par une Parisienne, Jeanne Friot", détaille Pierre Rabadan.
"C’est un très beau travail qui fait référence à plein de choses : Jeanne d’Arc, Assassin’s Creed… Et l’exposition rencontre un grand succès, les 35 000 premières places proposées sont parties en quelques heures. On a ensuite remis 8 000 créneaux supplémentaires, de 19 à 21h", poursuit l’adjoint.
Pierre Rabadan précise que "Sanofi, qui est propriétaire de l'œuvre, l'a mise à disposition de la Ville dans le cadre d’une convention". "D’autres villes ont également fait des demandes pour l’accueillir. Après les Jeux paralympiques, le cheval ira sans doute ailleurs en France pour être exposé. On souhaite qu’il revienne ensuite à Paris. On veut trouver un lieu d’exposition emblématique et pérenne, y compris pour la tenue de la cavalière", ajoute-t-il.
L’exposition "Zeus" dure jusqu’à la fin des paralympiques. Les créneaux sont complets mais pour les personnes qui ne disposent pas de billet, il est possible de tenter d’accéder à la cour en fonction de l’affluence.