GL events, le propriétaire et exploitant du site installé sur le Champ-de-Mars, reconnaît le retard du déménagement de la structure temporaire, qui devait avoir lieu fin novembre. Alors que le groupe discute avec plusieurs collectivités franciliennes pour lui donner une seconde vie, ce retard contrarie la Ville de Paris et certains riverains.
Alors qu'il a accueilli les exploits olympiques des judokas français, le Grand Palais éphémère suscite désormais la colère de certains riverains, deux mois après les JO. "C’est scandaleux, c’est prévu pour une période, il n’y a aucune raison que ça reste plus longtemps. Ce n’est pas adapté au quartier, ça ne correspond pas à l’architecture", réagit un habitant. "Quand on ouvre les fenêtres, on voit encore ce truc moche", déplore une autre riveraine.
Tandis que le Champ-de-Mars est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le site va devoir attendre 2025 avant de se refaire une beauté. "Ce jardin n’est mobilisé pour rien. Il n’y a plus aucun événement depuis les JO. C’est proprement désespérant", dénonce Gérard Der Agobian, président de l’association des Amis du Champ-de-Mars.
Sanctions pécuniaires
Construit il y a quatre ans en sept mois, le Grand palais éphémère a été monté rapidement. Son démontage, lui, prend plus de temps. GL events, le responsable du site, écrit dans un communiqué que "le déménagement de la structure du Champ-de-Mars doit être décalé, en accord avec l’ensemble des acteurs concernés, sauf à envisager un démontage sauvage qui ouvre sur une gabegie totale incompréhensible et une trace indélébile des Jeux olympiques et paralympiques de 2024".
L'entreprise peut tirer un trait sur destin à la tour Eiffel pour sa structure. Mercredi, au Conseil de Paris, les élus ont voté à l’unanimité des pénalités pour occupation illégale de l’espace public. "Notre position est claire, nous restons dans le cadre de la convention de l’occupation du domaine public consenti au départ et celle-ci prévoit des pénalités en cas occupation illégale", a déclaré Patrick Bloche, premier adjoint PS à la mairie de Paris. Ces sanctions pécuniaires devront être réglées dans les prochains mois.
Un reportage de Morgane Prévost et Louise Simondet, et Cécile Claveaux.