Âgé de 74 ans, le général Jean-Louis Georgelin est décédé après une chute en montagne dans l'Ariège ce vendredi selon la gendarmerie.
L’ancien chef d’état-major est mort après une chute en montagne ce vendredi. C'est le responsable d'un refuge près du Col de Faustin, sur la commune de Bordes-Uchentin (Ariège) qui a alerté les secours, ayant constaté qu'il n'était pas rentré vers 21h, a appris France Télévisions.
"Le PGHM (peloton de gendarmerie de haute-montagne) est intervenu sur les pentes du Mont-Valier" et "a découvert le cadavre d'un homme qui a été formellement identifié comme étant le général Georgelin", a précisé un représentant du parquet de Foix, précisant que la piste accidentelle était privilégiée.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le général randonnait seul.
Attaché au patrimoine religieux
Jean-Louis Georgelin présidait l'Etablissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il était grand chancelier de la Légion d'honneur.
Carré d'épaules, abord rugueux, grand rire, voix puissante, cet homme très attaché au patrimoine religieux cultivait le lien direct avec les compagnons du chantier, tel un officier avec ses soldats.
Mais il pouvait rudoyer ses collaborateurs. Cela avait été le cas avec l'architecte en chef des monuments historiques, Philippe Villeneuve, qu'il avait prié en novembre 2019 de "fermer sa gueule" après s'être déclaré favorable à la reconstruction de la flèche à l'identique.
Le général avait nié toute querelle, parlant de "respect et d'estime réciproques". En bon militaire, il se définissait comme chef d'opérations à la tête d'une "task force" pour Notre-Dame et clamait son obéissance totale à l'Etat.
"Je ferme ma gueule, ce n'est pas moi qui vais décider la flèche qui sera retenue, ce qui ne m'empêche pas de jouer à ma place le rôle que je crois devoir être le mien. À ma place, mais ce n'est pas la place publique", disait-il.
"Un de ses grands serviteurs"
"Avec le décès du général Jean-Louis Georgelin, la Nation perd l'un de ses grands soldats. La France, un de ses grands serviteurs. Et Notre-Dame, le maître d'œuvre de sa renaissance", a écrit le chef de l'Etat dans un bref message sur le réseau X (anciennement Twitter) ce samedi.
De son côté, Olivier Ribadeau-Dumas, recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a réagi, lui aussi sur X : "A la tête de l'établisement public, il a avec ténacité, conviction, amour de la cathédrale et de l’Eglise, conduit ses équipes pour que Notre-Dame ouvre fin 2024."
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a, elle, déploré une "immense perte" : "J’en suis très triste. C’était un homme d’autorité, très respecté. Il avait su créer les conditions humaines et d’organisation pour mener à bien la reconstruction de Notre-Dame. Il se plaisait à dire qu’il n’était rien sans le talent de toutes les femmes et de tous les hommes mobilisés dans ce chantier unique, l’œuvre d’une vie. Respect et reconnaissance."