La mairie a choisi un projet pour transformer le dernier magasin Tati à Paris. Situé à Barbès et fermé en juillet 2020, l'immeuble sera transformé en logements et comprendra aussi des commerces, des bureaux et un hôtel.
L'épineuse question du devenir du Tati Barbès a été réglée. La mairie de Paris a annoncé ce vendredi 3 septembre avoir désigné le projet porté par le groupe immobilier Immobel France.
"La proposition acceptée préserve au mieux l’identité du bâtiment puisqu’elle prévoit le moins de démolition possible en conservant 65% des planchers et 84% des façades existantes, dont la préservation intégrale de l’immeuble haussmannien", explique la mairie dans un communiqué.
Ainsi, les 8 000 m² du bâtiment seront transformés notamment en logements sur 2 400 m² (dont 30% de logements sociaux et familiaux) et 1 222 m² de commerces en pied d’immeuble.
L'autre partie de la surface abritera de l'hébergement hôtelier, des bureaux et des espaces culturels, indique la mairie sans en préciser la répartition exacte.
Le premier Tati était à Barbès
Ce projet s'inscrit dans un plan "Réinventer Paris" qui vise à "s'attaquer aux bureaux vacants pour les convertir en logements". Deux éditions de ce plan ont permis d'implanter des activités dans certains parkings parisiens ou la création de logements dans des lieux vacants.
"Le projet d’Immobel démontre l’intérêt de ce nouvel appel à projets Réinventer Paris 3 qui concilie les ambitions de la Ville de Paris en matière d’architecture, d’environnement et d’implantation locale, tout en se mettant aux côtés des propriétaires pour les accompagner dans la cession d’un actif en grand partie vacant depuis des années", explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Maire de Paris en charge de l’urbanisme.
Créé en 1948 par Jules Ouaki, il a ouvert son premier magasin Tati dans le quartier de Barbès. En juillet 2019, Philippe Ginestet, président du groupe GPG et propriétaire des marques Gifi et Tati, a annoncé la fermeture de treize magasins Tati et le passage d'une centaine d'autres sous l'enseigne Gifi. "En 2020, il ne restera qu'un seul Tati en France, celui de Barbès", affirmait-il à l'époque. Finalement, ce sont bien tous les Tati qui auront disparu.
Quant à l'enseigne qui trône en haut de l'immeuble, Le Parisien indique qu'une concertation publique sera lancée dans les prochains mois pour déterminer si elle sera démontée ou non.