"Les sapins de la colère", c'est le nom de l'opération annuelle de l'association de droit au logement. La DAL a installé un campement dans le 7e arrondissement de Paris à proximité du ministère du Logement. Le mouvement vise à trouver une solution d'hébergement à une trentaine de familles sans logis.
L'association DAL a provisoirement installé ses quartiers d'hiver dans le 7e arrondissement pour rendre visible son combat. Le jour de Noël, une trentaine de personnes, principalement des familles ont occupé ce petit espace pour faire avancer leur dossier de demande de logements sociaux.
Il y a de plus en plus de sans-abris parce qu'il y a de moins en moins d'hébergement, parce qu'il y a de plus en plus d'expulsions et de logements chers.
Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL
Côté hébergement, Mustapha n'y arrive plus depuis longtemps. Il possède un bac professionnel en informatique mais n'a pas de travail en ce moment : "C'est compliqué de maintenir une activité sans logis. On dort mais le lendemain, on est épuisé, on a froid [...]. Je dormais dans le métro, dans les Noctiliens".
Sissoko a une famille, il travaille occasionnellement dans le bâtiment : "Mon enfant a six mois, on n'a pas de logement, on n'a pas d'endroit fixe où dormir. Ma femme est née ici, elle a la nationalité française, mon enfant aussi".
Face à la hausse des loyers et au faible nombre de nouveaux logements sociaux, pour le DAL, 2024 risque d'être une année noire : "On a les JO qui arrivent l'année prochaine et là, les pouvoirs publics veulent dégager les sans-abri, les rendre invisibles", dénonce Jean-Baptiste Eyraud.
L'opération campement baptisée "sapins de la colère" devrait durer jusqu'au 3 janvier.