Les tuk-tuks et vélotaxis chargés de touristes prospèrent depuis deux ans sur le pavé parisien mais ce commerce florissant encore mal encadré est dans le viseur de la police qui multiplie les contrôles.
Apparus en Thaïlande dans les années 1930, les tuk-tuks sont aujourd'hui utilisés dans différents sites touristiques de la capitale. Depuis deux ans, les tuk-tuks se multiplient au pied des monuments de Paris, de la Tour Eiffel à la place de la Concorde. Leur nom vient du mot tuk (bon marché en langue thaïe) que les chauffeurs répétaient pour attirer leurs clients.
Alors qu'ils étaient une dizaine lors de leur apparition en 2011 dans la capitale, leur nombre a été multiplié par cinq selon la Préfecture de Police, qui a renforcé les contrôles depuis le début de l'été. Face à l'émergence de ce nouvel objet roulant, la préfecture de police a estimé que la réglementation des motos-taxis était applicable aux tuk-tuks. Contrairement aux taxis, les tuk-tuks ne peuvent pas rester sur la chaussée pour charger le client à la volée.
Mais, reconnaît le major Bernard Baulard, patron des Boers, le cadre réglementaire n'est "pas facile à appliquer". La faute notamment à une ambiguïté juridique: pour obtenir la carte professionnelle du transport de personnes à deux ou trois roues, il faut être titulaire d'un permis moto. Pourtant, un simple permis B suffit pour conduire un trois-roues à moteur...Une brèche juridique dans laquelle s'engouffrent les chauffeurs de tuk-tuks pour revendiquer un bout de bitume.