Alors que des images de quais bondés sur la ligne 13 ont été largement partagées sur les réseaux sociaux lundi, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué chargé des Transports, a "demandé que plus d’agents RATP et SNCF soient mobilisés pour canaliser les flux de voyageurs".

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"Attention à la fermeture des portes !" Comme en temps normal sur la ligne 13, des "agents de régulation" de la RATP équipés de visières et de tenues oranges sont alignés le long des quais aux stations les plus sensibles, à Place de Clichy et Saint-Lazare. Mais ce mercredi matin, aucun incident notable n'a perturbé le trafic aux heures de pointe. Si, au Nord, on se sent globalement un peu plus à l’étroit en empruntant la branche provenant de Saint-Denis que celle provenant d’Asnières, les voyageurs sont rarement collés les uns contre les autres, à part pour certaines rames.

Reste que, si tous les usagers portent un masque, respecter une distanciation physique d’un mètre entre les voyageurs devient parfois vite impossible sur les portions les plus empruntées, par exemple au niveau de l’embranchement à La Fourche. Denis, qui utilise la ligne deux fois par semaine, souligne toutefois que le taux d’occupation des métros a baissé comparé à avant la crise sanitaire : "Je trouve que c’est moins utilisé qu’avant, il y a moins de monde, et je trouve souvent une place assise comparé à avant, avec tous les Parisiens en télétravail. Avant, c’était l’horreur. Maintenant, je suis souvent debout au début mais j’arrive à m’assoir après quelques stations."
Murielle, une usagère régulière, trouve au contraire que la situation n’a "pas tellement évolué" : "Aux heures de pointe il y a toujours autant de personnes. Ça coince un peu selon certaines correspondances. Quand il y a un incident, dès que ça dure 10 minutes, c’est long : l’engorgement se crée assez vite."

"Ce lundi, c’était l’enfer"

Même sentiment de la part de Lydie, qui prend la ligne 13 tous les jours : "C’est toujours pareil. Au début, il y avait plus d’espace pour les voyageurs. Maintenant, tout le monde repart au travail… Il y a toujours des problèmes de saturation. Ce lundi, c’était l’enfer."
Pour cause : suite à une série de dysfonctionnements ce lundi 5 octobre, le trafic de la ligne a été très perturbé sur la ligne 13. Rames bondés, promiscuité sur les quais… Des images, comme celle-ci par exemple, ont été largement partagées sur les réseaux sociaux. De quoi provoquer l’inquiétude de nombreux usagers dans le contexte de pandémie de coronavirus, alors que Paris et la petite couronne sont désormais en zone d’alerte maximale. Après cette "matinée très difficile", la RATP a présenté sur Twitter ses excuses aux voyageurs. "Des perturbations liées à deux incidents ont impacté l’exploitation de la ligne tout au long de la matinée, explique le compte officiel de la ligne 13. Suite à une avarie matérielle, à 7h14, un train a stationné à Miromesnil. Le freinage de la rame était bloqué. Pour résoudre ce problème, il faut purger les freins. Cette opération assez longue a nécessité une coupure du courant afin d’accéder à la commande. Dans le même temps, un bagage a été oublié à la Station Châtillon Montrouge. Le trafic a donc également été interrompu à ce niveau de la ligne. Il a été réclamé, ce qui nous a permis de reprendre l'exploitation de la partie sud de la ligne."

"Moins de 1 % des cas de contamination (...) ont pour cause principale les transports en commun"

Suite à la polémique, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué chargé des Transports, a annoncé avoir "demandé que plus d’agents RATP et SNCF soient mobilisés pour canaliser les flux de voyageurs", sur la ligne 13 mais aussi le RER B et le RER D. Le ministre délégué, qui a fait mardi le point sur les mesures sanitaires en vigueur avec les dirigeants des principaux opérateurs des transports, veut rassurer. D’après lui, "moins de 1 % des cas de contamination ont eu lieu dans les transports en commun, ou en tout cas, qui ont pour cause principale les transports en commun". Du côté de la RATP, la P-DG Catherine Guillouard a, comme Jean-Baptiste Djebbari, souligné que les images de saturation étaient liées à des dysfonctionnements ponctuels, tout en annonçant des mesures pour faire face aux pics de fréquentation : "Il peut y avoir de temps en temps, en liaison avec un incident technique, de l’affluence. On a décidé de mettre en place une "task force" de 150 personnes qui viendra en cas de problème, en moins d'une heure, assister pour essayer de réguler les flux."

Un taux de fréquentation en moyenne de 65 % par rapport à la normale, selon la RATP

La RATP rappelle par ailleurs qu’un protocole sanitaire "très strict" est toujours en vigueur, avec le port du masque obligatoire, des contrôles par des agents de sécurité pour le faire respecter, et un rappel des gestes barrières par des annonces sonores et des affichages. Le groupe indique aussi que "l’ensemble du réseau est nettoyé et désinfecté quotidiennement grâce à plus de 1 800 personnes mobilisées" : "Tous les matériels sont nébulisés une fois par semaines : 4 700 bus, 719 métros, 339 RER et 246 tramways. 800 distributeurs gels hydroalcooliques ont été positionnés dans les stations, gares et arrêts de bus." Métro, RER, trams… Contactée, la RATP estime que le taux de fréquentation sur l’ensemble de ses réseaux est aujourd’hui de deux tiers, avec une moyenne de 65 % par rapport à une période normale, pré-Covid. Et ce, alors que l’offre de transports est maintenue à 100 %.
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