Logements impropres à la location, l'électricité pas aux normes... C'est l'état de ces logements qui empêcherait leur mise sur le marché locatif. Explications.
Des annonces locatives de plus en plus rares, c'est le constat que fait la mairie de Paris. L'offre locative dans la capitale a été divisée par trois depuis 1945 d'après les chiffres de l'INSEE. En 1954, moins de 50 000 logements étaient vacants. En 2020, leur nombre est évalué à 260 000 logements, soit près de 19 %du parc locatif.
Du côté des représentants des propriétaires, c'est l'état de ses appartements qui poserait problème."Ces logements sont impropres à la location quand l'électricité n'est pas aux normes, quand les fenêtres ne sont pas aux normes, quand vous avez un toilette sur le palier, ça écarte beaucoup plus beaucoup de personnes", déclare Jean Pinsolle, président de la chambre des propriétaires du Grand Paris.
Des multipropriétaires
Ces logements privés de la capitale appartiennent à des multipropriétaires qui possèdent déjà au moins cinq biens. Un logement sur trois est vide, par exemple, dans les 6, 7 et 8e arrondissement. "Il y a beaucoup de propriétaires à Paris qui ont acquis des biens dans les années 60-70 qui ont vieilli avec le temps et qui maintenant sont propriétaires de beaucoup d'appartements et qui n'ont plus envie de gérer parce qu'ils sont plus âgés et donc notre sujet, c'est que ça devient maintenant énorme et on atteint près de 300 000 résidences secondaires logements vides", explique Jacques Baudrier adjoint (PC) à la mairie de Paris chargé du logement.
Pour forcer les propriétaires à louer, la mairie de Paris va demander au ministre du Logement d'augmenter la taxe sur le logement vacant dans le cadre de la loi de finances présentée jeudi prochain.