À l'occasion de la journée mondiale contre le sida organisé hier, le Sidaction appelle à une véritable politique de prévention. Exemple avec les maraudes organisées par l'association Aides auprès des travailleuses du sexe dans le bois de Vincennes.
Deux fois par mois au bois de Vincennes, des membres de l'association Aides vont à la rencontre des travailleuses du sexe pour leur distribuer des sachets de préservatifs. Une fois le contact noué, elle propose aussi un test de dépistage.
Lors de cette maraude, des tests de dépistages rapides sont proposés et la personne repart avec son résultat. "Moi je trouve que ça bien, parce que ça montre à ce que tu peux connaître l'état de ta santé. Parce qu’à chaque fois, il y a toujours des préservatifs qui se cassent et puis tu n'es pas vraiment à l'abri", explique l'un d'entre elles qui a accepté de se faire tester.
Les effets de la loi de 2011
Ces pratiques à risques justifient encore aujourd'hui la vigilance. Promulguée en 2011, la loi pénalisant les clients a en plus eu des effets négatifs. "Les clients déjà sont moins nombreux. Ça a leur fait moins de clients et ils sont peut-être plus pressés parce qu'ils ont peur de se faire attraper par la police. Parfois ils exigent de ne pas mettre de préservatif", argumente Lucie Perron, de l'association Aides.
Aujourd'hui, l'épidémie reste sous contrôle chez ces travailleuses du sexe. Les études pointent malgré tout un problème d'accès aux soins dans cette population marginalisée.