Selon les syndicats, 180 000 personnes ont défilé dans le calme ce mardi contre la réforme des retraites entre Invalides et Denfert-Rochereau à Paris. Selon le cabinet Occurrence, la manifestation parisienne a rassemblé 27 000 personnes .
Partis à 14 heures 30 des Invalides, les premiers manifestants sont arrivés à Denfert-Rochereau à 16H30, deux heures après le départ. Contrairement à la manifestation du jeudi 5 décembre, qui n'avait pu démarrer pendant plus de deux heures à cause de heurts place de la République, le cortège a avancé vite et dans une ambiance détendue.
Pour une retraite totale, contre le recul social
On ne veut pas mourir au travail
La retraite avant l'arthrite ou encore
Poing levé contre la retraite à points
Voici quelques slogans chantés par les manifestants. Dans la foule : des cheminots, des étudiants, de syndicalistes, quelques blouses blanches et "gilets jaunes" et surtout beaucoup d'enseignants très mobilisés aujourd'hui.
Une mobilisation en baisse
Les syndicats revendiquent 180.000 manifestants mardi à Paris contre 250.000 le 5 décembre, a indiqué à l'AFP le numéro un de Force Ouvrière Yves Veyrier. Le cabinet Ocuurence, lui, comptabilise 27 000 personnes.
Les syndicats revendiquent 180.000 manifestants aujourd'hui à Paris contre 250.000 le #5decembre a indiqué à l'#AFP le numéro un de Force Ouvrière Yves Veyrier pic.twitter.com/S1LC95H1WA
— Agence France-Presse (@afpfr) December 10, 2019
La mobilisation reste importante mais il y a moins de monde à Paris ainsi qu'en province
a commenté Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
Jeudi dernier, la manifestation parisienne avait rassemblé 65.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, 250.000 pour la CGT. Dans toute la France, les manifestations avaient rassemblé 806.000 personnes, selon la place Beauvau, 1,5 million d'après la CGT, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 2010 et la dernière contestation sur les retraites.
"On a marqué un très grand coup jeudi dernier, cela a été au-delà de nos espérances, aujourd'hui on est dans l'installation d'un mouvement", a indiqué Yves Veyrier, numéro un de FO. "Si on n'a pas de réponse, on ne va pas lâcher", a-t-il ajouté.
Pour Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, "ce qui nous semble important, c'est que le chiffre de grévistes reconductible reste extrêmement fort".Côté professeurs, la secrétaire générale adjointe du Snes (syndicat national des enseignants du second degré) Valérie Sipahimalani s'est montrée satisfaite: "C'est la deuxième grève majoritaire dans les collèges et les lycées, du jamais vu". Les annonces du ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer "ne nous ont absolument pas convaincus", a-t-elle poursuivi.