Samedi 24 novembre, les #NousToutes marcheront à Paris contre les violences faites aux femmes. Face aux appels à manifester des gilets jaunes, la marche a été déplacée de la Madeleine à Opéra.
Depuis des mois, des dizaines de marches sont prévues en France contre les violences faites aux femmes, réunies sous le #NousToutes. Mais depuis quelques temps, des gilets jaunes appellent à des blocages, notamment à Paris.
La marche a ainsi été déplacée de la Madeleine à Opéra, à Paris, pour éviter une trop grande proximité entre les mouvements.
Mais au-delà des lieux de manifestation et des blocages possibles, il règne une inquiétude : comment assurer le succès médiatique et l'affluence de la marche ? Certains militants appellent même les gilets jaunes à repousser leurs actions.Le 24 novembre, il y a déjà la manifestation #NousToutes contre les violences faites aux femmes. Ce serait très gentil de la part des #GiletsJaunes de laisser les rond-points fluides, les villes accessibles et de ne pas manifester le 24. Merci d’avance https://t.co/feGAG6ivzi
— Laurence Rossignol (@laurossignol) 20 novembre 2018
230 femmes violées chaque jour
Pour faire face, les militant(e) misent avant tout sur leurs revendications. Caroline De Haas, une militante féministe, rappelle que "plus de 200 femmes sont violées chaque jour en France, une femme sur trois a déjà subi du harcèlement au travail". Elle fait ce terrible constat : "Nous ne sommes pas face à un petit problème ou un fait divers, mais face un problème de société."Que faire pour lutter contre ce fléau ? Caroline De Haas axe ses propositions autour de l'éducation. "Une mesure simple serait de créer un brevet de la non-violence, comme on a créé une attestation de la sécurité routière qui est obligatoire pour passer le permis." Ce brevet serait ensuite obligatoire pour passer le bac.
De nombreuses femmes pas écoutées
Autre fléau, le nombre élevé de femmes qui ne sont pas écoutées lorsqu'elles signalent des violences. Seules 19% d'entre elles portent plainte après avoir qu'elles en aient subies.Encore une fois, Caroline de Haas prône la formation : "Quand vous dites que vous avez été victime, en général, les gens vont minimiser les violences subies. [...] La clef pour provoquer un changement de mentalité chez les professionnels, c'est la formation. Lorsqu'on les forme, on leur fait percuter la réalité des violences et on leur donne les outils pour changer leur comportement."[URGENT] La nouvelle vient de tomber : la Préfecture de police a déplacé le départ de la marche #NousToutes à Opéra.
— Nous Toutes #JeMarcheLe24 (@Nous_Toutes) 21 novembre 2018
RDV samedi, à 14h pour dire stop aux violences sexistes et sexuelles. Partagez !
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► Les marches prévues en France :
Une campagne de communication choc pour soutenir les #NousToutes
Dans cette vidéo, des hommes publiques s'engage en questionnant les masculinités :Et si tu te prenais un coup de pied dans les couilles ?
Les violences faites aux femmes sont aussi (et surtout) une affaire d'hommes. Christelle Delarue - fondatrice et présidente de l'agence féministe Mad&Women.
MANU PAYET - GUILLAUME MEURICE - YASSINE BELATTAR
TRISTAN LOPIN - TIM DUP - ERIC METZGER - JEAN PAUL LOTH
MR POULPE - PHILIPPE KATERINE- ARIÉ ELMALEH,reprennent l'analogie puissante
que l'auteur américain A.R Moxon (@Juliusgoat) avait écrit, tweeté le 6 octobre 2018,
lors du scandale de l'affaire Kavanaugh aux USA.
Cette analogie est une illustration parfaite de la violence du sujet.