Marché de Noël de Paris : les forains saisissent la justice

De son côté, la mairie de Paris dénonce un "chantage" et a réaffirmé que ces forains n'avaient "pas l'autorisation d'installer [leur] marché".

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Un référé-suspension a été déposé dans la matinée devant le tribunal administratif de Paris. "L'audience se tiendra le 14 novembre", a indiqué à l'AFP l'entourage de Marcel Campion, le leader de ces forains, ajoutant que ce dépôt a entraîné la levée des blocages à partir de 12h30. Dans leur requête, les avocats de Marcel Campion ont estimé que la décision du Conseil de Paris de supprimer le marché de Noël, votée à l'unanimité en juillet, n'est pas justifiée par un "motif d'intérêt général suffisant". La municipalité a notamment justifié sa décision par "la qualité médiocre des animations et des produits vendus" sur ce marché.


Ce nouvel épisode nourrit un peu plus le feuilleton judiciaire entre Marcel Campion et la mairie de Paris. Depuis deux ans, les affaires de Marcel Campion sont dans le collimateur de la justice, qui s'interroge notamment sur une convention octroyée en 2015 pour installer sa célèbre grande roue sur la place de la ConcordeMis en examen dans cette affaire en mai dernier pour recel de favoritisme et abus de biens sociaux, le chef de file des forains a demandé début octobre l'audition de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

Marcel Campion, qui estime que les forains sont devenus "des parias à Paris", est également monté au créneau ce mardi pour dénoncer l'ouverture, en mai prochain, d'un grand parc d'attraction dans le Bois de Boulogne au Jardin d'acclimatation, propriété de la mairie de Paris et dont LVMH est le concessionnaire. Cet accord, "en catimini" selon lui, entre Anne Hidalgo et Bernard Arnault, PDG de LVMH, doit faire du grand parc de l'ouest parisien le deuxième parc de loisirs français, derrière Disneyland Paris. "Ils n'ont plus besoin des forains, il est là le complot", a accusé Marcel Campion, qualifiant les élus parisiens de "combinards".
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