Mehdi Nemmouche, accusé d'avoir tué quatre personnes au musée juif de Bruxelles en mai, avait l'intention de commettre un attentat à Paris lors du défilé du 14 Juillet, indique Libération dans son édition de lundi.
Le quotidien cite des procès-verbaux d'auditions des quatre ex-otages français de Syrie -Nicolas Hénin, Didier François, Edouard Elias et Pierre Torres- libérés le 20 avril, qui ont été entendus par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) durant la garde à vue de Nemmouche, entre le 30 mai et le 2 juin, pour les quatre assassinats de Bruxelles.Ce Franco-Algérien de 29 ans a été arrêté le 30 mai à Marseille à sa descente d'un car en provenance de Belgique. Il a été remis fin juillet aux autorités belges.
Les procès-verbaux des ex-otages "révèlent en effet, selon plusieurs sources, 'un projet d'action terroriste d'envergure': 'L'objectif de Nemmouche était de commettre un attentat à Paris pendant le défilé du 14 Juillet'", écrit la journaliste Patricia Tourancheau dans les colonnes de Libé.
Attaque prévue le 14 juillet
"Je vais faire cinq fois Merah au défilé du 14 Juillet", se serait-il vanté, évoquant Mohamed Merah, qui a tué sept personnes en mars 2012 à Toulouse et Montauban. Malgré son arrestation le 30 mai, les services de police ont redoublé de vigilance avant le 14 Juillet, craignant que d'hypothétiques complices n'agissent sans lui, ajoute la journaliste.
Sollicité, le parquet de Paris n'a fait aucun commentaire. Aucune confirmation ou infirmation n'a pu être obtenue auprès du ministère de l'Intérieur. Aucun élément laissant penser à un début de mise en oeuvre du projet meurtrier de Nemmouche n'est dévoilé.
Selon Le Monde, Mehdi Nemmouche a quitté la Syrie en février. Son avocat Apolin Pepiezep a assuré à Reuters que son client n'avait jamais été interrogé par les enquêteurs sur son séjour en Syrie au cours de ses cinq jours de garde-à-vue. Nicolas Hénin, ex-otage en Syrie et journaliste au Point, a confirmé hier que le suspect avait été l'un de ses geôliers pendant sa captivité, au début de l'année, ce que Le Monde avait révélé un peu plus tôt.