L'auteur du tweet, poursuivi pour provocation publique à commettre un crime, a été condamné en début de semaine à une amende et une obligation de suivre un stage de citoyenneté. Le parquet de Paris a décidé ce mercredi 20 novembre de faire appel.
Lundi 18 novembre, la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris avait condamné à 600 euros d'amende, et à un stage de citoyenneté, l'auteur du tweet qui menaçait de mort le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris. Il devra également verser 3.000 euros de dommages et intérêts à l'ancien proviseur. Les réquisitions du parquet n'avaient pas été suivies.
L'homme de 27 ans était poursuivi pour provocation publique à commettre un crime (délit faisant encourir 5 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende). En 2024, il avait posté un tweet sur X dans lequel il appelait à "brûler vif" le proviseur du lycée.
Suite à la décision des juges, Me Francis Lec, avocat du proviseur avait réagi auprès de l'AFP et déclaré que ce jugement était "incompréhensible au regard de la gravité des faits." "Il s'agit d'une peine beaucoup trop faible", avait-t-il poursuivi.
"Un coup porté à l'Education nationale"
La ministre de l'Éducation nationale Anne Genetet avait également estimé mardi sur Europe 1 que la condamnation à une simple amende pour l'auteur des menaces de mort contre le proviseur du lycée parisien était "un coup porté à l'Éducation nationale".
Le parquet a donc fait appel de la décision des juges ce mercredi.
Dans une affaire similaire, un homme poursuivi pour la même infraction après avoir posté un tweet invitant au meurtre d’une enseignante de Montreuil en Seine-Saint-Denis a été condamné à un an de prison.