Présenté comme l'avenir d'internet, Enquêtes de région s'intéresse aux métavers : ces mondes parallèles où se pressent les investisseurs en tout genre. Pas tout à fait réels ni totalement imaginaires, bienvenue dans ce Far West numérique.
Vous vous sentez à l'étroit chez vous ? Enfilez vos lunettes de réalité virtuelle et baladez-vous dans l'un des nombreux métavers qui existent. C'est la promesse sur laquelle misent un nombre grandissant d'entreprises de la tech à tel point que Facebook (qui possède notamment Instagram et WhatsApp) a changé son nom en Meta en octobre dernier.
Le métavers, contraction de méta et univers, est un réseau d'espaces virtuels interconnectés accessibles grâce à des lunettes de réalité augmentée ou virtuelle (AR ou VR) ou via un simple ordinateur (mais c'est moins amusant).
Les GAFAM en première ligne
Depuis plusieurs années, l'avenir du numérique serait donc en 3D. C'est d'abord le milieu des jeux vidéo qui s'est tourné vers cette technologie. Depuis, tous les GAFAM s'y intéressent. D'abord Google qui fut l'un des premiers à fabriquer des lunettes de réalité augmentée (un échec à l'époque) et recrute des ingénieurs pour "construire les fondations de la grande informatique immersive" d'après des annonces sur LinkedIn.
Son autre voisin, Apple, a racheté plusieurs start-up spécialisées dans ce secteur et la rumeur enfle au sujet d'un casque de VR de la marque à la pomme. Microsoft, de son côté, possède déjà la Xbox et Minecraft, et a entrepris de racheter les studios Activision Blizzard, notamment en vue du métavers.
L'art à l'affut
Autre secteur qui scrute les tendances sur les métavers : l'art. Sur internet, même une image numérique peut avoir de la valeur. Certaines se sont déjà vendues à plusieurs dizaines de millions d'euros !
Cela est rendu possible grâce aux NFT, "non-fungible tokens" ou jetons non fongibles en français. Ce sont des certificats d'authenticité et de propriété infalsifiables, basés sur la technologie des chaînes de blocs ("blockchain"), la même que celle qui authentifie les transactions d'échanges de cryptomonnaies.
Le marché est donc plus que prometteur. Il existe trois milliards d'adeptes de jeux vidéo dans le monde. Or, si chacun possédait un avatar sur un métavers, les marques pourraient leur vendre des produits numériques : comme dans la réalité, il faut bien être à la mode en ligne.