Mort de Jean-Marie Le Pen : "La jeunesse emmerde le Front national", des scènes de liesse place de la République

Près d'un millier de personnes se sont réunies place de la République à Paris, ce mardi soir, pour "célébrer" la mort de Jean-Marie Le Pen. La figure de l'extrême droite française et le fondateur du Front national s'est éteint à Garches dans les Hauts-de-Seine ce 7 janvier.

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L'appel à un apéro géant place de la République à Paris avait été lancé sur les réseaux sociaux par des mouvements antifascistes ou partis politiques comme le NPA à l'annonce de la mort du fondateur du Front national ce mardi 7 janvier.

Peu après 19 heures, la place de la République a été envahie par plusieurs milliers de personnes et notamment des jeunes dans une ambiance festive et militante : feu d'artifice, fumigènes, pétards ou encore champagne au son de slogans anti-Front national.

"La jeunesse emmerde le Front national"

Pour Morgane, une étudiante de 24 ans, "c'était important de se réunir ce soir" (...) "C'est une fête. Il n'y a pas de débat à voir là-dessus, aucune tristesse, avec les propos qu'il a eus ou tout ce qu'il a pu véhiculer depuis des années", affirme-t-elle.

"On a vu l'appel sur les réseaux sociaux, on est trop content. On célèbre la fin de la figure du racisme en France, mais ce n'est qu'une petite victoire. La lutte continue et il ne faut pas arrêter. Le personnage est mort, mais pas ses idées. On l'a bien vu avec les dernières élections, il faut continuer à nous battre", ajoutent Thibault et Elias.

"C'est la mort d'un personnage qu'on déteste, parce qu'il était misogyne, raciste, négationniste, antisémite et tout ça. Il faut célébrer quand les personnages aussi haineux meurent", a expliqué à l'AFP Louise, une étudiante en sciences politiques de 20 ans.

"C'est un symbole qui meurt et c'est vraiment bien de le savoir. Un symbole d'une extrême droite qui n'a plus aucun sens aujourd'hui. Malheureusement, elle existe encore et il faut rappeler qu'elle ne doit pas être vivante", s'est de son côté réjoui Vivien Perez, un jeune musicien de 24 ans.

De son côté, Bruno Retailleau le ministre de l'Intérieur a condamné ce rassemblement : "Rien, absolument rien ne justifie qu'on danse sur un cadavre. La mort d'un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses", a-t-il commenté sur X. 

Trois personnes ont été interpellées à Paris lors de ce rassemblement, indique la préfecture de police.

Au printemps 2002, de nombreuses manifestations avaient été organisées en France contre la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle qui l'avait opposé à Jacques Chirac.

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