La figure de l'extrême droite française et le cofondateur du Front national est mort à Garches dans les Hauts-de-Seine ce mardi 7 janvier. Retour sur son parcours francilien en 5 moments.
Le cofondateur du Front national, qui s'était hissé jusqu'au second tour de la présidentielle en 2002, est décédé à l'âge de 96 ans à Garches dans les Yvelines. Jean-Marie Le Pen a débuté en politique dans la région en étant député du département de la Seine de 1956 à 1962.
Ses débuts en politique
En 1956, Jean-Marie Le Pen est élu, à 27 ans, député de la Seine. Inconnu des Français à cette époque, il profite de la popularité de son maître à penser de l'époque : Pierre Poujade ainsi que du scrutin à la proportionnelle pour faire son entrée au Palais-Bourbon.
Député de Paris au tournant des années 1960, Jean-Marie Le Pen devient au fil des ans, le leader et la figure de l’extrême droite française.
Le Pen cherche à s'implanter politiquement à Paris
En 1974, Jean-Marie Le Pen ne récolte que 0,75 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle, mais dès 1983, le FN voit ses scores augmenter. "Je suis candidat dans le 20e arrondissement de Paris et on peut dire plus largement encore candidat à Paris", clame Jean-Marie Le Pen.
À cette époque, Jean-Marie Le Pen est élu conseiller municipal à Paris, tandis que le numéro 2 du parti, Jean-Pierre Stirbois, obtient 16 % des voix au 1er tour des municipales de Dreux en mars 1983.
Dans les années 1980, il cherche à se faire élire à Paris. Provocateur toujours. "Je croyais que Monsieur Chirac était là, on m’a trompé", ironise Jean-Marie Le Pen devant les caméras de télévision. En 1989, il tend la main à la droite parisienne en vain. “Ou bien, nous ferons l’union, nous l’avons proposé, ou bien, nous irons seul à la bataille", explique le candidat lorsqu’il est interrogé sur ses projets.
Condamné à de la prison avec sursis
À cette époque, Jean-Marie Le Pen et également conseiller régional d’Île-de-France. Le Front national progresse, mais les apparitions du leader du Front national en banlieue provoque régulièrement des réactions hostiles. À Sannois en 1988 ou encore à Nanterre, en 1993.
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En 1997, lors de la campagne des élections législatives, il agresse physiquement Annette Peulvast-Bergeal, la candidate du parti socialiste à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines. Il est condamné en appel à un an d'inéligibilité et à trois mois de prison avec sursis pour violences. Une décision confirmée en cassation un an plus tard. "Monsieur Le Pen a été très souvent condamné au franc symbolique. Et je pense que dans certains cas, le franc symbolique n’a plus aucun sens, alors il faut passer à autre chose", réclame la candidate agressée à l'annonce de la condamnation.
Il se rappelle à la justice en 2019, il est de nouveau condamné en appel à 2 400 euros d'amende pour deux injures publiques visant les homosexuels, dont le policier Xavier Jugelé, tué en 2017 dans un attentat sur les Champs-Élysées.
Second tour à la présidentielle
En 2002, à la surprise générale ou presque, Jean-Marie Le Pen se qualifie pour le second tour de l'élection présidentielle, aux dépens du socialiste Lionel Jospin. A l'issue du 1er tour de mai 2002, il remporte plus de 9 % des suffrages à Paris.
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Succession et exclusion
Sa fille Marine Le Pen lui succède en 2011 à la présidence du Front national, dont il devient président d'honneur. Il est exclu du parti en 2015. Le 1er mai 2015, Jean-Marie Le Pen s’affichait une dernière fois avec sa fille sur la place de l’Opéra. Il ne renonce pas totalement à la vie publique, mais ses apparitions se font plus rares. À l'heure où le Front national entame sa mue et cherche à se normaliser. Marine Le Pen l'appelle à se retirer de la vie politique.
Ce mardi 7 janvier 2025, Jean-Marie Le Pen est décédé à l’âge de 96 ans dans un établissement de Garches dans les Hauts-de-Seine où il avait été admis il y a plusieurs semaines, a fait savoir sa famille.
