"Il est mort, il est mort Jean-Marie !" : 250 personnes "célèbrent" le décès de Jean-Marie Le Pen à Montpellier

L'appel au rassemblement, relayé par plusieurs mouvements antifascistes et communistes de la ville afin de "célébrer" le décès de Jean-Marie Le Pen, a réuni jusqu'à 250 personnes à Montpellier. Si aucun incident n'est à signaler selon la police, une vidéo d'affrontement entre antifas et militants d'extrême droite circule.

Quelques heures à peine après le décès de Jean-Marie Le Pen à l'âge de 96 ans ce mardi 7 janvier, des appels au rassemblement "spontanés"  dès 19 heures dans plusieurs grandes villes de France ont été diffusés sur les réseaux sociaux. À Montpellier, l'appel a un peu plus tardé à venir, mais a finalement été relayé par plusieurs mouvements antifascistes et communistes de la ville, ainsi que par le Nouveau Parti Anticapitaliste de Phillipe Poutou.

Finalement, une centaine de personnes s'est rassemblée sur la Place de la Comédie et jusqu'à 250 personnes ont déambulé, de source policière, dans les rues du centre-ville, jusqu'à 21 heures. L'objectif affiché de ces manifestants : "célébrer" la mort du fondateur du Front National. Des slogans comme "C'est qui, le détail de l'histoire ?" ou encore "Il est mort, il est mort Jean-Marie !" ont pu être entendus toute la soirée.

Plusieurs fourgons de la CRS 10 étaient stationnés à l'arrière de l'Opéra, et la manifestation était surveillée de près par des policiers. L'Union Communiste Libertaire (UCL) de Montpellier, qui avait relayé l'appel au rassemblement, avance plutôt le chiffre de 700 personnes présentes pour le défilé de ce mardi soir, qu'ils qualifient de "festif et pop".

Une vidéo d'échauffourées circule sur les réseaux sociaux

Si selon nos informations, aucun incident n'a été relevé par les forces de l'ordre mobilisées, une vidéo partagée sur les réseaux sociaux sème le doute. Selon l'internaute ayant diffusé ce montage en fin de soirée, "des jeunes français ont défendu la mémoire de Jean-Marie Le Pen insultée en plein centre-ville par des racailles".

Sur les images, quelques échauffourées sont visibles, mais ne semblent concerner que quelques individus. On distingue que la scène s'est déroulée rue Foch, à hauteur de l'Arc de Triomphe. Dans son post, l'UCL évoque "la présence d'un group faf", mais précise que "les antifas se sont mobilisés et ont su les dégager".

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Ces rassemblements pour "célébrer" le décès de l'homme d'extrême droite ne sont en tout cas pas du goût de tout le monde. Sur BFMTV ce mercredi 8 janvier, le maire de Béziers Robert Ménard (DVD) a déclaré que cela lui donnait "envie de dégueuler", qualifiant les rassemblements de "sordides".