L'actuel député européen, vice-président du RN, et ex-maire de Beaucaire (Gard) a réagi auprès de France 3 au décès de Jean-Marie Le Pen, à l'âge de 96 ans. Il se souvient d'un homme "très humain" et "très cultivé", estimant que "beaucoup de Français sont tristes aujourd'hui".
Quelques heures après l'annonce de la disparition du fondateur du Front National Jean-Marie Le Pen, ce mardi 7 janvier à l'âge de 96 ans, les réactions politiques ont afflué dans la région. L'ancien maire de Beaucaire pendant 10 ans, Julien Sanchez (RN), était l'un de ses très proches soutiens, depuis son entrée au parti à l'âge de 16 ans, en 2000.
Celui qui est aujourd'hui vice-président du Rassemblement National et député européen depuis les dernières élections, salue l'héritage politique de celui qui ressemblait en tous points à son mentor. "Il a porté dans le débat politique des thèmes que personne ne voulait aborder. Quand on regarde des émissions d’il y a 40 ans où il parle d’immigration, d’insécurité… Je crois que tout ce qu’il décrivait c’est ce qu’il se passe aujourd’hui", réagit-il auprès de France 3 Occitanie.
Il manquera à la vie politique française.
Julien Sanchez,vice-président du RN, à France 3.
"Il était très moderne sur les outils de communication"
Julien Sanchez a tenu à rappeler que Jean-Marie Le Pen "a quand même fait 18% à la présidentielle" en 2002, estimant que si "c’était peut-être tabou à l’époque" de voter pour lui, "beaucoup de Français sont tristes aujourd’hui". Il faut dire que l'ex-maire de Beaucaire a passé 10 ans à travailler directement avec le fondateur du FN, "sur ses interviews vidéo", car "malgré son âge, il était très moderne sur les outils de communication".
Il a été le premier à avoir un blog vidéo sur Internet.
Julien Sanchez,vice-président du RN, à France 3.
Le député européen salue également quelqu'un de "très humain", et sa "grande culture générale", estimant sur ce point que si on "le reconnaissait pour François Mitterrand, ça serait bien qu’on le reconnaisse pour Jean-Marie le Pen aussi".
Phrases polémiques : "ce n'est pas le sujet aujourd'hui"
Interrogé sur son rapport aux déclarations souvent sulfureuses de Jean-Marie Le Pen, voire ouvertement racistes et négationnistes, Julien Sanchez a estimé que ce n'était "pas le sujet aujourd'hui", préférant retenir de son parcours son abandon "à deux reprises de son mandat de parlementaire pour aller combattre pour la France", ce qu'il faut "mettre à son crédit".
Ses adversaires ne devraient pas profiter de sa mort pour dire des horreurs sur lui, parce que quand on est un homme, on devrait avoir un peu d’honneur.
Julien Sanchez,vice-président du RN, à France 3.
Quant aux diverses réactions qu'a provoquées la disparition du fondateur du FN chez ses adversaires politiques, Julien Sanchez estime que "quand on a eu une éducation, ce qui n’est pas le cas de certains visiblement, quand quelqu’un meurt, si on ne l’aime pas on s’abstient, mais on ne crache pas sur sa tombe". La hache de guerre n'est pas enterrée.