Alors qu'une réunion publique du Rassemblement National a lieu dimanche 1er décembre à Toulouse (Haute-Garonne), la préfecture a pris un arrêté interdisant les rassemblements non déclarés. Dans le viseur : l'appel à manifester de militants d'extrême gauche.
Une "riposte antifasciste" s'organise depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Le rendez-vous est donné "dimanche 1er décembre, à l'arrêt de métro de la Cartoucherie", par l'AG antifasciste. L'objectif des militants : s'opposer à un autre rendez-vous, celui du Rassemblement National, à 15 heures à la salle du Barry, pour "combattre leurs idéologies nauséabondes".
Le député européen et conseiller municipal de Fronton (Haute-Garonne) Julien Léonardelli reçoit son collègue député européen Mathieu Valet. Selon les antifascistes, le but de cette réunion publique serait de "recruter de nouveaux membres et cadres, après l'échec cuisant du parti lors des élections législatives". Ils affirment y voir "l'occasion de réaffirmer" leurs "valeurs face à ce parti raciste, xénophobe, sexiste et LGBTphobe".
🔵 La Fédération de Haute-Garonne vous donne rendez-vous le dimanche 1er décembre à 15h pour une réunion publique avec les excellents @mvalet_officiel et @JLeonardelli_ .
— Rassemblement National de Haute-Garonne (@RN_HauteGaronne) October 31, 2024
📍 Salle du Barry, 9 rue Gaston Ramon, 31300 #Toulouse.
Réservation obligatoire 👉🏼 https://t.co/dqDCA38Mfr pic.twitter.com/9ZRbsUy8lw
La préfecture réagit
Julien Léonardelli rétorque : "Nous sommes le premier parti de France et c'est une réunion comme nous en organisons régulièrement." Il dit "se moquer complètement" des militants d'extrême gauche et de "ce qu'il pensent". Pour l'eurodéputé, une telle manifestation est le fruit d'une "opposition à la démocratie et au pluralisme", voire une "volonté de transiger la loi". Il affirme, de son côté, ne pas vouloir "manifester contre ses adversaires politiques".
La préfecture de la Haute-Garonne a pris un arrêté interdisant dans le quartier de la Cartoucherie, où aura lieu la réunion publique, toute manifestation ou rassemblement non déclarés, de midi à 18 heures, dimanche. Le but : "Garantir le contrôle du nombre de participants et d'empêcher d'éventuelles perturbations susceptibles de troubler l'ordre public", dans un souci de "bon déroulement des événements programmés".