En Midi-Pyrénées aussi, le vote des députés lors de l'examen de la motion de censure contre le gouvernement Barnier témoigne d'une fracture politique. Les élus expriment des positions radicalement divergentes.
Avec 331 voix, soit 43 de plus que la majorité absolue de 288 voix, l'Assemblée nationale a décidé le 4 décembre 2024 de faire chuter le gouvernement de Michel Barnier. Votre député a-t-il voté, ou pas, la censure ? Et pourquoi ? Découvrez-le en détail.
Ces députés qui ont voté la censure
Sans surprise, le député La France Insoumise de Haute-Garonne Hadrien Clouet se réjouit de la censure initiée par la coalition NFP, et qu'il a votée.
Sur les réseaux sociaux, il s'est fendu d'un lapidaire "Barnier saute. Macron suivra".
Barnier saute. Macron suivra.
— Hadrien Clouet (@HadrienClouet) December 4, 2024
Merci pour ce moment ! pic.twitter.com/jU1DdaayKo
De l'autre côté de l'échiquier politique, la députée Rassemblement National du Tarn-et-Garonne, Marine Hamelet a également voté la censure, estimant que ses électeurs en sortiraient "tous gagnants", sur le plan du "pouvoir d'achat", de la "sécurité", et même de la "stabilité".
La macronie tente de semer la terreur, la réalité est tout autre ⤵️ pic.twitter.com/isZNeHtBPM
— Marine Hamelet (@marine_hamelet) December 4, 2024
La même position est affirmée par la députée Union des Droites pour la République proche d'Eric Ciotti, Brigitte Barèges.
Elle critique un budget Barnier qui proposait "l'inverse" des solutions prônées par son parti.
Je voterai aujourd'hui la #MotionDeCensure !
— Brigitte Barèges (@BrigitteBareges) December 4, 2024
Vous avez élu des députés UDR pour :
- Baisser les impôts
- Faire des économies structurelles
- Ne pas augmenter le coût du travail
- Maintenir l'indexation des retraites
- Réduire l'immigration
Le budget 2025 propose l'inverse ! ❌ pic.twitter.com/H3fOxw1ki1
Les députés opposés à la censure
À l’inverse, les députés du "Socle Commun" dénoncent à l'unisson un choix "irresponsable" des oppositions.
À l'image de Jean-René Cazeneuve, élu du Gers pour Ensemble pour la République, qui a voté le budget Barnier, même s'il en reconnaît "les limites".
Avec la censure, notre pays entre dans une phase d'incertitude, et ce sont les Français qui en subiront les conséquences.
— Jean-René Cazeneuve (@jrcazeneuve) December 4, 2024
Ce soir, je suis triste pour mon pays : ce budget, malgré ses limites, offrait une base pour agir en responsabilité. #DirectAN #BarnierCensure pic.twitter.com/0mKhRYmN1g
Également député du parti présidentiel, Jean Terlier pointe une censure qui privera des "investissements promis" le 8e Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine de Castres.
Le vote de la motion de #censure et l’absence de budget auront des conséquences directes pour notre département et notre Régiment @8eRPIMaOfficiel qui n’aura pas les investissements promis
— Jean Terlier (@JeanTerlier) December 4, 2024
Honte et irresponsabilité des groupes RN et socialistes qui s’apprêtent à la voter ! pic.twitter.com/hZIdaQ02Vr
Ancien membre des Républicains, Aurélien Pradié s'est lui aussi naturellement opposé à la censure, fruit selon lui de "petits intérêts politiciens qui pourrissent le débat politique".
Le député du Tarn en profite pour décocher une flèche à ses anciens amis devenus ciottistes, rappelant les déclarations de leur leader en 2022 : "nous ne participerons jamais à une coalition des extrêmes", pour ne pas "rajouter du chaos au chaos".
Il y a les gaullistes. Et il y a les guignols. https://t.co/R8yXQVk9iW pic.twitter.com/i8DO9IPRzI
— Aurélien Pradié (@AurelienPradie) December 4, 2024
Deux socialistes ne votent pas la censure
Comme ils l'avaient annoncé, les deux députés socialistes dissidents de l'Ariège, qui siègent dans le groupe LIOT, n'ont pas voté la censure qualifiée de "à contretemps"..
Bien qu'"opposés" au gouvernement et à son budget, ils écrivent dans un communiqué commun ne pas vouloir "fragiliser les institutions".
Et dans les collectivités ?
À Toulouse, le maire et président de la métropole Jean-Luc Moudenc (Association Pour Toulouse) a exprimé sa "réaction coup de gueule" sur les réseaux, dénonçant un "spectacle navrant".
Quant à la présidente socialiste de la région Occitanie, elle n'a pas réagi officiellement à la censure du gouvernement Barnier.
Mais Carole Delga renvoie sur ses réseaux sociaux à l'entretien croisé avec Alexis Corbière qu'elle a donné au journal Politis. Entretien titré en lettres rouges : "Faut-il rompre avec le Nouveau Front Populaire ?".
Qu'a voté votre député ?
France Télévisions met à votre disposition un outil permettant de connaître en un clic le vote de votre député. Découvrez-le ici.
Votre député a-t-il voté la censure contre le gouvernement Barnier ? Découvrez-le dans notre moteur de recherchehttps://t.co/BZxoggyGaA
— franceinfo (@franceinfo) December 4, 2024