Mort de Nahel à Nanterre : une accalmie en région parisienne, 42 interpellations cette nuit

Alors qu’un rassemblement est prévu devant toutes les mairies de France ce lundi midi suite à l’attaque à la voiture-bélier contre le domicile de l’édile de L'Haÿ-les-Roses, 42 personnes ont été interpellées cette nuit à Paris et en petite couronne.

42 personnes ont été interpellées et 7 bâtiments publics ont été pris pour cible dans la nuit de dimanche à lundi à Paris et en petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne), indique la préfecture de police de Paris (PP) à France Bleu Paris. Un policier a été blessé, toujours selon la PP.

La nuit précédente, 315 personnes avaient été interpellées à Paris et en proche banlieue. 

Dimanche soir, un large dispositif de sécurité a de nouveau été mis en place en région parisienne après cinq nuits d'émeutes consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir policier lors d'un contrôle routier mardi à Nanterre (Hauts-de-Seine). 7 000 policiers ont ainsi été mobilisés à Paris et en proche banlieue. Au niveau national, 45 000 membres des forces de l’ordre ont été déployés.

Concernant les transports en commun, l’interruption du trafic des bus et des trams à 21h était toujours en place dimanche soir en région parisienne. Une mesure prise "pour la sécurité des agents et des voyageurs", et valable "jusqu’à nouvel ordre", avait annoncé vendredi Île-de-France mobilités (IDFM).

La grand-mère de Nahel appelle les émeutiers à "arrêter de casser"

Cette accalmie survient alors que l'Association des maires de France (AMF) appelle à un rassemblement ce lundi midi devant les mairies. L’AMF demande "une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l'ordre républicain" suite à l’attaque à la voiture-bélier contre le domicile de Vincent Jeanbrun, le maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), dans la nuit de samedi à dimanche. Le parquet de Créteil a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat.

Toutes les mairies de France feront sonner leurs sirènes ce lundi midi a annoncé le président de l’AMF David Lisnard. Dans un communiqué, l'AMF souligne que "depuis mardi dernier, (les) communes sont partout en France le théâtre de troubles graves, qui ciblent avec une extrême violence les symboles républicains que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques, les polices municipales".

Après l'attaque contre la maison du maire de L'Haÿ-les-Roses, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré aux maires que le gouvernement ne "laissera(it) passer aucune violence" et que "la plus grande fermeté" serait appliquée dans les sanctions. Emmanuel Macron doit par ailleurs recevoir les présidents des deux assemblées ce lundi, et demain les maires de plus de 220 communes. 

Suite à la mort de Nahel, la grand-mère de l’adolescent a appelé dimanche après-midi les émeutiers à "arrêter de casser". "Qu'ils ne cassent pas les vitrines, qu'ils ne cassent pas les écoles, pas les bus", a-t-elle déclaré sur BFMTV. La grand-mère de Nahel s’est dite "fatiguée" et "dévastée" après la mort de son petit-fils, et a demandé que le policier auteur du tir mortel paye pour son geste "comme tout le monde".

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