Une femme autoritaire, peu sincère et globalement incompétente. En ce début de printemps, voilà Anne Hidalgo habillée pour l’hiver. Un portrait au vitriol dressé par trois journalistes du Figaro dans "La Reine Maire de Paris" (ed. du Rocher).
Vous avez aimé les feuilletons des voies sur berge, de Vélib’ et Autolib’ ? Vous allez adorer "La Reine Maire de Paris" de François Déletraz. Soyons honnêtes, même si l’auteur affirme que l’ouvrage est le fruit d’un an d’enquête fouillée, d’une centaine de rencontres, de dizaines d’interviews dont certaines en OFF et de deux entretiens avec la Maire de Paris, en personne… celui qui suit un tant soit peu l’actualité parisienne – et notamment dans le Figaro - n’y trouvera pas de scoop.
L’ouvrage - écrit sous forme d’abécédaire - dresse l’inventaire de l’action d’Anne Hidalgo : de A comme Artisans - victimes collatérales de la "chasse aux voitures" lancée par la maire de Paris - à V comme Vidéosurveillance - où l’on apprend que 1.000 PV sont dressés chaque jour grâce aux caméras disséminées dans la capitale.
Un portrait au vitriol
Mais des 48 chapitres de "La Reine Maire de Paris", ce qui retient évidemment l’attention, c’est le portrait d’Anne Hidalgo, de sa personnalité et de sa pratique du pouvoir. Portrait présenté comme "le plus juste" par les auteurs.Florilège :
"Pratiquons l’art de l’euphémisme : appelons les défauts d’Anne Hidalgo des travers. Même s’ils sont énormes. D’abord, son côté autoritaire, enrobé dans une stature de mère abusive". "Il va de pair avec une redoutable autosatisfaction qui la rend sourde aux critiques comme aux conseils." "Elle entame chaque réunion par la même affirmation : 'voilà ce que je veux'." "Comme toute personne en position de pouvoir, Anne Hidalgo réunit autour d’elle une cour sinon bienveillante, tout du moins lénifiante. Un petit cercle restreint d’adjoints et de conseillers qui ont bien compris qu’avec la maire, la flagornerie restait la meilleure assurance de pérennité, même si cela devait la mener à la faute."
Et les auteurs d’appuyer leur propos par les résultats d’un sondage exclusif selon lequel 71% des Parisiens trouvent la maire autoritaire, 60 % affirment ne pas lui faire confiance, et 63 % de ne pas souhaiter qu’elle soit réélue en 2020…
Bref, présenté comme LA véritable enquête sur les maux de Paris, l’ouvrage laisse tout de même l’impression de tomber dans le petit jeu très à la mode du Hidalgo bashing.
3 questions à Francois Delétraz et à Emmanuel Gregoire
Invités de Florent Carrière, dimanche 07 avril sur France 3 Paris Île-de-France, de 11h25 à 12h00 dans Dimanche en Politique, Francois Delétraz, rédacteur en chef au figaro magazine et auteur de " La reine maire de Paris"
et Emmanuel Gregoire, 1er adj (PS) à la maire de Paris se sont prétés au jeu du "3 questions à" avec pour sujet, bien sur, "La Reine Maire de Paris" !
Francois Delétraz, rédacteur en chef au figaro magazine et auteur de " La reine maire de Paris"
Emmanuel Gregoire, 1er adj (PS) à la maire de Paris